Après avoir lu ça :

http://fr.news.yahoo.com/4/20090122/tts-france-obama-royal-ca02f96.html

Je peux moi aussi faire quelques confidences sur les conseils que j'ai donnés.

Il y a très longtemps, un vieillard à barbe blanche s'ennuyait dans le ciel, je lui ai fait un planning de 7 jours pour l'occuper. Il a malheureusement choisi de se reposer le 7ème, d'où l'aspect approximatif de sa création.

Vers l'an 30, j'ai appris à un nazaréen à marcher sur l'eau, changer l'eau en vin, guérir les aveugles, faire marcher des paralytiques, et multiplier les pains. Sa carrière a pris fin suite à une dénonciation pour exercice illégal de la médecine.

En 1905, le jeune Albert E. voulait publier un article intitulé « la relativitude », je lui ai conseillé de changer ce titre par « théorie de la relativité », et ce fut un succès.

Dans les années 1930, le président Franklin R. cherchait un plan de relance, que j'ai fait en 10 minutes : il a été réélu 3 fois.

Le 17 juin 1940, j'ai écrit un discours que j'ai proposé à un général, il l'a lu le 18 en direct sur la BBC.

Plus récemment, un pilote, suivant mes conseils, a réussi à poser un Airbus sur l'eau, il a sauvé tous les passagers.

Ce ne sont là que quelques exemples.

Un journal australien (1) nous informe que le virus de la grippe qui sévit dans l'hémisphère nord est devenu résistant au « Tamiflu ».

Ce traitement avait pourtant été présenté comme la panacée face à une éventuelle pandémie de grippe aviaire.

Au point que le gouvernement français en avait acheté 13,8 millions de traitements en 2005, et prévoyait d'en acheter 10 millions supplémentaires en 2006 (2).

Le journal indique que le « Relenza » pourrait dorénavant être plus approprié contre la grippe.

Le plan du gouvernement français prévoyait, en 2006, d'en acheter 10 millions de doses, pour compléter les 200 000 déjà en stock.

Quant au gouvernement australien, il a décidé de garder son stock de Tamiflu, acheté 250 millions de dollars, parce qu'il n'y a « pas de preuve que le H5N1 lui est résistant »

On peut supposer qu'à l'arrivée de la grande méchante épidémie, le virus aura suffisamment évolué pour ne plus être sensible à rien.

(1) http://www.smh.com.au/news/national/flu-strains-prove-too-tough-for-prized-drug/2009/01/22/1232471495742.html
(2) La page ne semble plus accessible autrement que depuis le « cache » de google :
http://209.85.129.132/search?q=cache:TsjcMJVVtu4J:www.grippe-aviaire.gouv.fr/rubrique.php3%3Fid_rubrique%3D21+achat+tamiflu+inurl:gouv.fr&hl=fr&ct=clnk&cd=5&gl=fr

Une lettre du pôle emploi, portant cachet de la poste du 13 janvier, m'invite à un entretien.

Cet entretien aura lieu le 13 janvier dans l'après-midi.

Difficile d'être dans les temps, puisque la nouvelle ne m'est parvenue que le 17 janvier.

Lucide quand à l'efficacité de son service courrier, le pôle emploi m'a heureusement prévenu par un message téléphonique le 12 janvier.

Mais alors, pourquoi cette lettre ?

Certainement pour réduire les coûts et optimiser le fonctionnement de cette nouvelle institution, ce qui était le but de la fusion ANPE / ASSEDIC.

Il a suffit que les USA augmentent les taxes sur l'importation de Roquefort (*), répondant au refus de l'Europe de nous faire savourer les délices du bœuf aux hormones, pour déchaîner les passions journalistiques.

Plein la télé et la radio : les plus passionnés des interviewés en appellent à des aides de l'Europe, au soutien des consommateurs, des manifestations, des mesures de rétorsion, une plainte à l'OMC, etc.

La situation serait désastreuse, l'économie française en péril.

Pourtant, d'après les chiffres très officiels des douanes françaises, pour 2005, les exportations de roquefort étaient de 3500 tonnes, sur 18 830 produites.

Sur ces 3500 tonnes, 223 sont parties aux USA, soit 6,3% des exportations totales, 85% des exportations étant destinés à l'union européenne.

Les USA ont donc consommé en 2005 223/18 830, soit 1,18 % du roquefort produit (le chiffre serait aujourd'hui de 2%).

De plus, la région de collecte du lait destiné à la fabrication du roquefort étant très limitée, il est impossible d'augmenter sensiblement la production, et les arguments portant sur le développement des exportations ne tient pas.

Y a-t-il vraiment de quoi mettre en péril la filière et s'insurger de la sorte ?

N'y a-t-il rien de plus grave en France ou dans le monde qui justifierait un sujet au 20 heures ?

Il semble que non.

(*) C'est vrai qu'ils y sont allés fort, mais ça reste un symbole.

Sources :
http://www.office-elevage.fr/doctech-6/sia-06/chevr2908.pdf
http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=2187

Un nouveau travail, voilà ce que me propose un Spam reçu aujourd'hui, pour une fois en français.

« La nouvelle compagnie perspective » serait une société « globale » qui livre partout dans le monde des produits tout à fait surprenants : des fourgonnettes, des absorbers (?), du coupling (??), des conseils de bois, le parquet es meubles, mais aussi des parties automotrices et le produit de base automoteur.

Une précision sur la durée du travail : « Il n'a pas d'importance si vous travaillez a plein temps ou non. »

La rémunération proposée est de 40 euros par paquet, ce qui me semble assez peu pour une fourgonnette, mais raisonnable pour des conseils de bois.

C'était particulièrement alléchant, jusqu'à la faute de goût du traducteur automatique, qui me demande pour mon adresse une « fermeture à glissière codée » :

« Vous pouvez remplir la forme d'emploi de notre directeur, vous pouvez aussi envoyer votre CV avec l'instruction de votre:
NOM:
PRENOM:
PAYS:
ADRESSE:
LA FERMETURE A GLISSIERE CODEE / POSTALE CODE:
VILLE:
TEL:
TEL MOBILE:
E-mail: »

La fermeture à glissière codée étant la traduction malheureuse du « Zip code ».

C'est ce qui m'a décidé à refuser cette proposition : je ne vais quand même pas diffuser sur le web ma fermeture à glissière, surtout codée.

Quel dommage, le travail avait l'air facile :

« Votre emploi comme notre representant inclut:
1. La reception de la correspondance de notre compagnie
2. Les reportages a notre directeur.
3. L'expedition des articles recus selon les instructions
4. En remplissant dans les formes et les papiers comme indique dans les instructions
5. Le fait d'expedier des paquets. »

Foin de la joie de faire des reportages et remplir des formes avec ma fermeture à glissière, je vais attendre une proposition plus tangible.

Le site www.cadremploi.fr propose un « baromètre des salaires » basé sur les chiffres déclarés par les entreprises et par les internautes.

Pour la fonction informatique en Midi-Pyrénées, le résultat est édifiant.

D'après les internautes ayant déposé un CV sur ce site, leur rémunération annuelle brute est inférieure à 35 keuros pour la moitié d'entre eux (et même pour près de 60% d'entre eux), et inférieure à 30 keuros pour près de 40%.

D'après les entreprises ayant déposé une offre sur le site, il n'y a que 25% des salaires proposés qui soient inférieurs à 35 keuros, et seulement 8% inférieurs à 30 keuros.

Étonnant non ?

Ici : http://www.cadremploi.fr/emploi/resultat_comparer_salaire?fonction=20500§eur=70000®ion=16&experience=5&niveau_formation=13

Hier, des salariés de Cap Gémini étaient en grève (*) sur un des sites toulousains qui emploie 60 personnes, au motif que leur activité doit être délocalisée en Inde.

C'est ennuyeux, la plupart d'entre eux s'étant installés sur Toulouse depuis 2003, à la création de cette activité, et tout allait bien jusque là.

Pour 20 des salariés, une proposition de reclassement a été faite, sur Grenoble.

La direction est à leur écoute, sans langue de bois, comme il se doit : « 25 personnes ont été vues pour une mobilité géographique dans le cadre de la gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences ». Et les 35 qui n'ont pas été vues ?

Que ces salariés se rassurent, ils se sentiront bien moins seuls dans au cours des mois qui viennent : ils vont être rejoints par beaucoup d'autres.

En attendant, ils prévoient un comité d'accueil pour leurs collègues indiens la semaine prochaine.


(*) http://www.ladepeche.fr/article/2009/01/14/523906-Delocalisation-de-Capgemini-les-salaries-veulent-rester-a-Toulouse.html

L'Inde avance à grands pas vers la modernité et vient de franchir une étape décisive de son développement économique.

La presse annonce aujourd'hui que la 4ème SSII indienne, 53 000 employés, a vu le cours de son action perdre 77% à Bombay, et 90% à New-York.

Cette très légère baisse de capitalisation boursière est due à l'annonce par son PDG d'une fraude comptable d'importance, qui, d'après l'Express, aurait « gonflé ses bénéfices de plus d'un milliard de dollars au cours des dernières années » (1), ce qui ne semble pourtant pas inquiéter ses clients, parmi lesquels Bombardier ou la banque Scotia (2).

Les plus mauvaises langues du Web parlent même d'un « Enron indien » (3).

Il faut noter que le 16 décembre dernier, on apprenait que cette même SSII recevait le prix de « partenaire de l'innovation », et qu'en 2007, son PDG avait été nommé « entrepreneur de l'année » (4) par les consultants visionnaires de chez Ernst et Young.

Tout ce bruit ne surprendra pas tout le monde, puisque la banque mondiale avait exclu Satyam de ses appels d'offre depuis février 2008 (5).

En France, jusque là, tout va bien dans les SSII.


(1) http://www.lexpress.fr/actualite/economie/l-inde-frappee-par-un-scandale-comptable-sans-precedent_730185.html

(2) http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/article/20090108/LAINFORMER/901080760/5939/LAINFORMER

(3) http://www.easybourse.com/bourse-actualite/marches/accounting-scandal-at-satyam-could-be-india-s-enron-592079

(4) http://www.ey.com/global/Content.nsf/India/EOY_2007_Winners
et http://initialm.wordpress.com/2007/11/21/satyam-chief-bags-ey-entrepreneur-of-the-year-award/

(5) http://www.worldbank.org.in/WBSITE/EXTERNAL/COUNTRIES/SOUTHASIAEXT/INDIAEXTN/0,,contentMDK:22019975~pagePK:141137~piPK:141127~theSitePK:295584,00.html

Décidément, c'est l'euphorie au pôle emploi, qui m'envoie à nouveau une proposition.

Ça se passe dans le Haut-Rhin, un poste de technicien à 1640 euros bruts.

L'annonce étant peu explicite sur le site de l'ANPE, le site de l'entreprise donne plus de précisions : il faut un bac+2 en génie électrique, que je n'ai pas, et connaître l'informatique industrielle, que je ne connais pas.

Plus loin dans la description, on peut lire qu'il s'agit en fait d'un poste d'administrateur réseau et de chef de projet, sans aucun rapport avec les compétences demandées.

Ce mail comporte une précision supplémentaire : « Nous vous recommandons de conserver ce message », en caractères rouges, comme à l'école.

Ce que j'ai fait, dans ma corbeille.

Le pôle emploi, à peine créé, m'écrit déjà.

Il me propose un poste (raisonnable ?) : comme je suis en région midi-Pyrénées, celui-ci est en Ile-de-France; comme j'ai assez peu d'expérience, c'est un contrat de professionnalisation (et donc un CDD); comme j'ai perdu mon temps pour passer un bac+5, on demande un bac+2.

Le salaire est à la hauteur de mes rêves les plus fous, et met ma vénalité à rude épreuve, puisqu'il peut aller de 1100 à 1400 euros bruts par mois (sur 12 mois, bien entendu).

1100 euros, c'est 221 euros de moins que le SMIC 35h au 1er juillet 2008, mais ce salaire me semble parfaitement correspondre au coût de la vie en région parisienne.

Ce « salaire », nettement inférieur au SMIC, est néanmoins parfaitement légal, puisque d'après le site officiel http://www.ffp.org/alterna/contratpro.asp , le salaire pour un demandeur d'emploi sur ce type de contrat doit être de 1030 euros minimum.

On peut trouver mieux, avec des offres à 1000 euros par mois a Nogent-sur-marne (offre 755638M ), ou à Paris (offre 691343L).

Il y a même du 800 euros mensuels (offre 701524L), paris 11ème : il est vrai que le contrat n'est que de 24 mois, qu'on ne demande qu'un bac+2 informatique, diverses compétences techniques, et de parler un anglais courant.

Voilà ce qu'a apporté la « pénurie » : une explosion des salaires, et des emplois près de chez vous.

Jusqu'à quand pourrais-je refuser ces d'alléchantes propositions ?

Le site Internet du « pôle emploi », regroupant ANPE et ASSEDIC, semblait saturé : un commentaire sur ce blog m'a informé d'une éventuelle incompatibilité avec les navigateurs autres qu'Internet Explorer.

En toute logique, puisque la part de marché de Firefox en France n'est que de 30%.

Aujourd'hui c'est le téléphones qui semble perturbé : le 3949 ne me répond que par un bruit indescriptible, mais il est probable que l'appel sera bien facturé.

Sans doute est-ce du à mon téléphone Siemens, le centre d'appel des ASSEDIC n'étant compatible qu'avec les téléphones Alcatel.

Après de multiples essais, l'appel a enfin abouti, mais après quelques minutes, on m'a invité à rappeler ultérieurement puisque « tous nos conseillers sont en ligne »...

Un bon moyen de faire baisser les chiffres du chômage : impossible de s'inscrire par Internet et personne n'est disponible par téléphone.

Après une tentative d'inscription ratée sur le site www.assedic.fr, j'ai obtenu le message suivant :

« Nos services sont actuellement indisponibles du fait d’une forte sollicitation »

Tu m'étonnes.

Il va falloir investir rapidement dans de nouveaux serveurs : il est probable, et presque certain, qu'il ne s'agisse pas d'un simple pic d'activité, mais bien d'une habitude à prendre.

Et pour longtemps.

Bonne année !

Manigong bagong taon !

Feliz año nuevo !

Happy new year !

新年快乐 !