Une citation de la présidente du collège national des gynécologues et obstétriciens français, publiée dans science et vie de mai : « A force d'attendre l'homme idéal, la maison idéale, le boulot idéal, les femmes courent le risque de ne plus pouvoir avoir d'enfant ».

Quand on connaît le français moyen, quand on voit la crise immobilière et l'état du marché de l'emploi : c'est pas gagné.

Un article paru dans « alternatives économiques » complète les informations que j'ai récemment données sur les emplois « non pourvus » et autres « offres non satisfaites ».

En 2007, il y a eu, à l'ANPE, 3,74 millions d'offres déposées, dont 3,27 millions satisfaites et 391 000 annulées.

Il en restait 22000 « non satisfaites », soit 0,6%.

Si on rapproche ce pourcentage (*) du chiffre « estimé » le plus bas donné sur la même période, soit 300 000, on obtient par une simple division le chiffre de 50 millions d'offres déposées.

Et en toute logique 49,7 millions d'offres satisfaites.

Etonnant non ? Et si réaliste dans un pays qui a environ 25 millions de salariés.

Vous saurez maintenant quoi penser de ceux qui voient tant d'offres « non satisfaites »

(*) Ce rapprochement est possible grâce à l'objectivité sans faille de ce blog

Un déplorable cabinet de recrutement me relance : j'ai pourtant classé en SPAM toutes leurs adresses mail.

Mais il y a toutes les semaines un nouveau stagiaire qui m'écrit.

Cette fois c'est pour un poste à Antwerp.

Où ça ? Il a tellement bien lu mon CV qu'il a oublié de me donner le nom de la ville en français : Anvers.

C'est pour un « 6 months contract », pour lequel le candidat doit être « autonomous » et « flexible ».

En clair : un contrat précaire chez un client difficile.

Il faut aussi parler couramment « English, French, and Dutch (*) »

Si j'étais trilingue et aussi expérimenté que demandé, je ne chercherais pas du travail.

(*) Pour les non anglophones, Dutch n'est ni le collègue de starsky, ni un vieux modèle de Citroën, encore moins un acteur français : c'est du néerlandais.

Pendant des années, nous avons été bercés par la litanie : il y a des centaines de milliers d'emplois vacants, ceux qui n'en trouvent pas ne cherchent pas.

Heureusement, un article (1) de Cadremploi.fr remet les pendules de l'objectivité à l'heure en citant l'étude réalisée par Yannick Fondeur et de Jean-Louis Zanda.

Le chiffre des emplois vacants variait, de 2003 à 2008, de 300 000 à 600 000 (!), il semble qu'il soit à revoir sérieusement à la baisse.

Un règlement européen récent demande d'ailleurs aux états membres de produire dès 2010 des données trimestrielles sur ce sujet.

Mais en 2010, on le sait déjà, il y aura surtout un manque d'employeurs, plus probablement qu'un excès d'offres non pourvues.


(1) http://www.cadremploi.fr/edito/actu-et-conseils/actualites/l-edito/d/1/la-fabuleuse-legende-des-emplois-vacants.html

(2) http://www.cee-recherche.fr/fr/connaissance_emploi/64-Emplois_vacants.pdf

Le site www.letudiant.fr (1) présente une étude sur les métiers qui recruteront en 2015.

Cette étude place bien entendu l'informatique en bonne place, la 3ème, avec un effectif prévu de 604000 personnes.

Il est dit que sur la période 2005-2015, 58000 départs (fin de carrière) viendront s'ajouter à 149000 créations nettes d'emplois, pour un total à pourvoir de 207000 postes.

Ce chiffre est à rapprocher d'une autre étude, quelque peu contradictoire (2) : Il y aurait déjà plus de 700000 emplois dans l'informatique (3).

Autre chiffre : chaque année, 33 000 diplômés en informatique arrivent sur le marché du travail.

Sur la période 2009-2015, ce sont donc 231 000 candidats qui arriveront sur un marché, théorique, de 208 000 postes.

Mais surtout, cette arrivée en masse de diplômés, qui s'ajoutent aux nombreux diplômés d'autres spécialités qui viennent travailler dans l'informatique, permettra à coup sûr d'améliorer la pyramide des âges.

Cette pyramide a été stable de 1990 à 2002 (l'étude ne donne pas de chiffres plus récents), avec un âge moyen de 36 ans.

La raison en serait, d'après une étude conjointe INSEE – DARES, que l'informatique est un métier dans lequel on ne reste pas : 49000 départs par an, pour 50000 arrivées (dont 15000 d'autres filières que l'informatique).

Seule certitude : l'informatique est un métier dans lequel je ne veux pas rester, mais aucune entreprise n'a à ce jour accepté de me faire travailler dans un autre secteur.


(1) http://www.letudiant.fr/metiers/le-palmares-des-metiers-qui-recruteront-en-2015-14753.html?xtor=EPR-68
(2) Étude de Microsoft France trouvée sur www.anif.fr
(3) Tout dépend de la définition de « salarié dans l'informatique », que bien entendu aucune des deux études ne donne.

Une nouvelle société (de services, bien sûr) recherche des ingénieurs expérimentés.

Comme il est demandé plus de 5 ans d'expérience, j'ai lu l'annonce.

Le salaire est dans les prix du marché, mais la localisation est légèrement imprécise : Paris et Toulouse.

Une qualité essentielle me fait aussi défaut : il faut être « exigent »...

Il est vrai qu'ils ne cherchent pas un littéraire, mais ils veulent aussi quelqu'un de « rigoureux », qui pourra par exemple corriger les fautes dans leurs annonces.

Pour retrouver cette offre, cherchez "êtes exigent" sur le site de l'Apec (avec les guillemets, pour accéder directement à l'annonce).

L'Apec m'écrit : je suis invité au « salon européen de l'ingénieur ».

Il y aura 4000 postes à pourvoir : ça tombe bien puisque dans moins de trois mois, plus de 25000 ingénieurs fraîchement diplômés arrivent sur le marché.(1)

Le mail d'invitation me promet des ateliers sur l'entretien de recrutement : apprendre à faire semblant de gober des sornettes ?

Il y a aussi des conseils personnalisés, distillés par des « consultants », pour répondre à mes problématiques de « gestion de carrière ».

En fait, j'ai surtout un problème pour la démarrer, pas tellement pour la gérer.

Il me restera l'atelier « bilan de compétences », où je pourrai le déposer.

Le tout étant à Paris, c'est un déplacement inutile que je ne ferai pas cette année non plus.


(1) Et viendront s'ajouter aux 700 000 déjà diplômés, voir le site www.cnisf.org