J’ai vu le Périgord, et ça se mérite.

C’est Waze qui nous a guidés : erreur fatale.

Waze, c’est bien pour éviter les bouchons dans les agglomérations, mais beaucoup moins bien sur les routes de campagne.

Il nous a conduits sur des routes qui feraient passer les départementales, communales, et chemins vicinaux, pour l’autoroute du soleil.

Des chemins improbables au milieu desquels l’herbe pousse et sur lesquels il vaut mieux ne croiser personne, et d’ailleurs, ça tombait bien, il n’y avait personne.

Pour les paysages, à la végétation près, ça ressemble au Luberon : routes ridiculement sinueuses et étroites, à flanc de coteaux pierreux, où la prudence nécessaire rend inutiles les limitations de vitesses.

Pas pour les autochtones qui ont été nombreux à me doubler.

On m’avait dit « on mange bien dans le Périgord ».

C’est vrai, à condition de casser sa tirelire.

Parce que dans la restauration standard pour touriste, c’est assez moyen : 20 balles pour une cuisse de canard confite sortie de sa boîte, réchauffée (1), parsemée d’herbes de Provence (qui doivent se demander ce qu’elles font là), et accompagnée de frites surgelées premier prix, ce n’est pas donné.

Par contre, dans un bon restaurant, canard frais IGP cuisiné maison, c’est autre chose, et c’est un autre prix, d’où la tirelire cassée.

Après ça, une bonne bière, en ville et en terrasse, c’est 5 euros le demi, j’ai pris le temps de le siroter.

Ça doit être à cause des nombreux anglais, les prix sont directement convertis en livres sterling.

Il y a aussi l’effet Covid : beaucoup trop de monde dans les villes, les villages, les jardins, les châteaux.

A refaire, mais en Juin ou en Septembre.


(1) Forcément réchauffée, je ne vais pas attendre les 12 heures de passage au sel et les 2 heures de cuisson, les autres touristes non plus.