Depuis maintenant plusieurs mois, une liste de produits contenant du sésame traité à l’oxyde d’éthylène ne cesse de s’allonger (1).

Pour tenter de nous rassurer, il est dit sur le site de la DGCCRF  « Des investigations sont actuellement en cours en lien avec la Commission européenne pour identifier l’origine de cette contamination. »

Ça me rappelle l’histoire de l’huile de tournesol contaminée à l’huile moteur en 2008, pour laquelle on nous a dit qu’après tout, quelques grammes d’huile minérale ne sauraient nuire à la santé, même pas celle d’un enfant (2).

C’est au moins l’occasion de se rendre compte qu’il y a du sésame partout, qu’étrangement, la même contamination se retrouve dans des produits certifiés bio, et d’autres qui ne le sont pas.

C’est évidemment une marque d’attention des fabricants qui mettent du bio sans nous le dire, pour notre plaisir et notre santé.

J’ai lu dans un article que les industriels se sont défendus avec un argument si frappé au coin du bon sens qu’il m’a presque convaincu : s’ils n’ont pas testé la présence d’oxyde d’éthylène, c’est parce que celui-ci est interdit en Europe.

Quelle sincérité, quel pragmatisme, quelle efficacité, d’autres entreprises pourraient les prendre en exemple:
- Plus de vigile dans les supermarchés puisqu’il est interdit de voler
- Plus de coffres forts dans les banques puisqu’il est interdit de les braquer

Les services de l’état devraient aussi en prendre le la graine afin de réaliser de très substantielles économies:
- Suppression de tous les radars puisqu’il est interdit de rouler trop vite
- Plus de contrôles fiscaux puisque la fraude fiscale est interdite

Et bien entendu, disparition des policiers, gendarmes, juges, tribunaux, prisons : personne ne fait rien de mal puisque c’est interdit

Il faut quand même penser à garder l’armée : la guerre ce n’est pas bien, mais pas encore interdit.