D’après une enquête du site cadremploi.fr (1), les salaires dans l’informatique continuent d’augmenter.

Je suis ravi d’apprendre qu’un développeur ayant 5 à 10 ans d’expérience gagne déjà plus que moi (2), comme d’ailleurs presque n’importe quel profil d’après cette étude.


Et encore, en restant dans le domaine « études et développement » (3), si je regarde du côté « conseil et MOA », c’est avant 5 ans d’expérience que tout le monde gagne plus que moi.


C’est à se demander ce que j’ai bien pu foutre pendant toutes ces années pour en arriver à un poste et un salaire aussi misérables.


A moins que ces chiffres ne soient un tantinet bidonnés, ou strictement parisiens, parce qu’en fait, la plupart des gens que je connais sont dans ma situation.

(1) http://www.cadremploi.fr/editorial/actualites/actu-metiers-regions/detail/article/informatique-et-telecoms-les-grilles-des-salaires-2013.html
(2) Ceux qui me connaissent savent que mon âge avancé m'a donné une expérience bien plus consistante

(3) Un nom bien ronflant pour tout ce qui concerne la programmation


Une annonce a attiré mon attention, personne ne sera surpris d'apprendre que ce n'est pas pour ses qualités.
 

Le début est toujours le même : les 2/3 de l'annonce servent à présenter l'entreprise, comme s’il était encore nécessaire de présenter une SSII.
 

Le contenu qui décrit le poste est une succession de banalités et de fautes de grammaire, d'orthographe, ou de syntaxe.

Il faut par exemple "bien sûre assurer la qualité de livraison".  Bon sang, mais c’est « bien sûre » !

Il faut aussi posséder un "anglais technique développé », c’est "un plus". C'est quoi donc qu'est-ce dont il s'agit ?
A Croire qu'il existe de l'anglais "sous-développé", qui serait donc un "moins".


La plus grande partie de l'annonce décrit, non pas un poste particulier, mais ce que tout manuel de gestion de projet racontera, et je me demande à qui ce genre d'annonce s'adresse : en quoi est-il nécessaire de répéter ces lieux communs ? D’autant plus que ceux à qui il faut les rappeler n’ont pas les compétences pour répondre à l’annonce.

Sans compter qu'il faut "Une certaine aisance relationnelle" pour gérer un projet.
Quelle surprise ! D'habitude ils recrutent des dictateurs ou des mercenaires pour gérer les projets ?

Peut-être viennent-ils  de trouver la pierre philosophale de l'informatique de gestion : pour gérer un projet, il faut des qualités, notamment relationnelles, et pas seulement une grande gueule pour harceler son équipe en pensant que les décibels valent tous les arguments, et qu’une langue bien baveuse peut suffire à satisfaire sa hiérarchie.

Ce poste n'est, on s’en doutait, accessible qu'avec un bac+5, sans que ne soit précisée l'expérience, alors qu'elle est évidemment nécessaire pour ce type de poste.

La conclusion de tout ça : à force de recruter n'importe comment, ils n'y a même plus de recruteurs capables de recruter, la boucle est bouclée.

Bonne année !

Manigong bagong taon !

Happy new year !

新年快乐 !

Je vais de surprises en surprises dans mon nouvel appartement : après le constat des finitions désastreuses et le comportement de nombreux voisins, qui semblent confondre appartement avec boîte de nuit, terrain de sport, ou atelier spécial bricolage bruyant, c’est maintenant le chauffage qui fait des caprices.

Les branchements ont été mal faits, le système soi-disant automatique de régulation ne fonctionnait pas : il chauffait tout le temps, d’où les 25 degrés dans les parties communes.


Des techniciens ont donc dû passer dans tous les appartements pour refaire le câblage : maintenant, ça ne chauffe plus du tout, sauf à demander une température intérieure de 24 degrés.


Ce mode de fonctionnement explique pourquoi le bâtiment est « basse consommation » : il suffit de ne pas chauffer, comment n’y a-t-on pas pensé plus tôt ?


A quelques kilomètres de là, le même type d’immeuble en cours de construction s’est en partie écroulé, heureusement sans faire de blessés.


Je suis décidemment bien chanceux de n’avoir pas les moyens d’acheter ce genre de logement, et plein de compassion pour ceux qui ont acheté à un prix anormalement élevé ces appartements en croyant faire un « investissement ».