Quand j’ai lu pour la première fois « Chat GPT », j’ai d’abord pensé qu’il s’agissait de la transcription d’un texto prévenant un animal de compagnie de l’arrivée de flatulences.

Fort heureusement, les nombreuses chroniques écrites, radio et télé à ce sujet m’ont rapidement permis d’en comprendre le sens avec la bonne prononciation : « Tchatte  Dji Pi Ti".

Une intelligence artificielle générale utilisant un « agent conversationnel ».

Aussitôt l’emballement s’est généralisé, prédisant le nombre et le type des emplois qui vont disparaître avec l’utilisation de cet outil, avec des prédictions plus fantaisistes les unes que les autres

Quelques tests que j’ai consulté m’incitent à penser que c’est surtout un type d’emploi bien particulier qui peut se voir menacé : les politiques, managers et autres dirigeants.

En effet, parmi les travers de Chat GPT, se trouvent des traits caractéristiques de ces catégories:

- La capacité à s’arranger avec la réalité et inventer si nécessaire (1)
- La faculté de tricher (2)
- Eviter toute responsabilité

Nous verrons donc, mais l’emballement s’est déjà tassé, d’autant que les IA s’entrainent de plus en plus avec des contenus qu’elles ont générés, les rendant de moins en moins pertinentes.

Gardons à l’esprit que toutes les I.A. génératives ne font que régurgiter les données qu’elles ont ingérées et ne sont donc que d’énormes systèmes digestifs. 

Chacun sait ce qu’il peut en sortir.

Malgré ce que ce titre pourrait laisser supposer, je ne vais pas parler les précipitations anormales de ces derniers jours, mais de la flotte d’avions commerciaux.

D’après Airbus (1), la flotte mondiale devrait doubler d’ici 20 ans, ce qui est en totale contradiction avec un étude réalisée par le Shift Project et Supaéro (2), et semble totalement irréaliste.

J’invite les doux-rêveurs qui s’imaginent encore que nous allons faire une « transition écologique » ou « transition énergétique » qui nous permettra ce miracle sans rien changer à notre mode de vie à s’informer auprès de gens qui me semblent autrement plus pertinents.

Parmi ceux qui m’ont aidé à me forger une opinion, il y a Aurore Stéphant (3) , Jean-Baptiste Fressoz (4), ainsi que le rapport du Shift Project sur l’avenir de l’approvisionnement en pétrole (5).

Ceux qui auraient encore un peu d’espoir que « tout marche comme prévu » après avoir vu ces interventions pourront aller regarder la conférence du très officiel BRGM sur les ressources nécessaires à la « transition » (6).


Personnellement je m’en fous, je ne prends pas souvent l’avion, et n’ai aucune certitude quand à ma présence sur cette planète dans 20 ans, mais j’aimerai quand y être, juste pour voir qui avait raison.


(1) https://www.ladepeche.fr/2023/06/14/airbus-predit-un-doublement-de-la-flotte-mondiale-davions-dici-20-ans-11261967.php

(2) https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2021/03/Pouvoir-voler-en-2050_Shift-Project_Synthese.pdf

(3) https://youtu.be/i8RMX8ODWQs

(4) https://youtu.be/mMQwdUxF_bQ

(5) https://youtu.be/FlJ14aOfS3s

(6) https://youtu.be/iMDmtxPLd1Q

En ce début d’année, qui après le Covid, puis la guerre en Ukraine, ne manquera sûrement pas d’apporter son lot de désagréables surprises, il est temps de prendre une bonne résolution, et, pour ma part, j’ai même décidé de prendre une meilleure résolution.

J’avais depuis 2015 une résolution de 2560 par 1600, répartie sur 13 pouces, j’ai décidé cette année de passer à 3024 par 1964.

Ce bon en avant passera par l’ajout d’un pouce, passant ainsi à 14, et me permettant de me les tourner plus facilement.

Mais après réflexion, je mieux étant l’ennemi du bien, et faire le bien ne m’ayant jamais réussi, je vais finalement me tourner vers un modèle doté d’une résolution de 3456 par 2234 sur 16 pouces.

C’est arrivé pas plus tard que l’autre jour au cours d’une réunion qui sans ça aurait été anodine.

Il y avait notre responsable d’équipe et mes collègues.

Lorsqu’il a été question d’un projet lié au nôtre qui n’avance pas, le responsable d’équipe a insisté sur le fait que l’un des intervenants du dit projet ne semble pas très impliqué, et semble s’ennuyer durant les réunions que nous avons avec lui.

J’ai défendu l’intéressé en disant que ce n’est peut-être qu’une impression, bien mal m’en a pris.

Le responsable a cru bon préciser :  «  non mais là, c’est grave ! Toi par exemple, t’es déjà pas très vif, et bien lui c’est encore pire ».

Pas très vif, soit en clair un peu trop mou et un peu trop con. Je n’ai pas de regrets à avoir : c’est effectivement le niveau actuel de ma prestation.

Mais il faut tenir compte de son indexation à mon salaire quasi-immuable depuis 10 ans, comme en plus maintenant l’inflation s’en mêle, je peux difficilement faire des prouesses à ce tarif.

Et puis je m'en fous, la mission est bientôt finie.