Je suis très surpris par le débat autour de la disparition de l'histoire en terminale : tout le monde s'accorde sur le fait que les programmes sont trop chargés, mais personne ne veut supprimer la moindre heure de cours.

Lorsque j'ai passé le bac à la fin des années 80, nous avions plutôt pris comme une bonne nouvelle que, cette année-là, l'histoire ne serait pas au programme.

Il est vrai que le bac E (1) était déjà plutôt chargé : le programme scientifique d'un bac C (2), l'enseignement général, plus du dessin industriel, de la technologie, de l'automatisme, et quelques heures d'atelier par semaine.

C'est d'ailleurs peut-être le fait de revêtir 4 heures par semaine un bleu de travail derrière un tour ou une fraiseuse qui faisait que personne ne s'offusquait alors de ce que nous n'apprenions pas l'histoire.

Ce bac a aujourd'hui disparu, dissout dans des « bacs technologiques ».

Mais plutôt que de s'inquiéter de l'absence d'histoire au bac, peut-être faudrait-il remettre les choses dans l'ordre, et s'inquiéter des 15% d'élèves qui arrivent en 6ème sans maîtriser la lecture (3).

Ce problème réglé, ça leur ferait une bonne base pour apprendre l'histoire.


(1) Qui n'a rien, mais vraiment rien à voir, avec l'actuel bac « ES »
(2) Aujourd'hui bac « S »
(3) 15%, c'était en 1997, bien entendu, depuis, les choses n'ont pu que s'améliorer...