Voilà que ça les reprend, la saison du blaireau, toujours aussi cons.

Cette fois, c'est Sandrine (1) qui m'écrit, pour me proposer encore un des ces improbables postes à l'autre bout de nulle part.

Tellement nulle part qu'elle a oublié de préciser le lieu, c'est dire sa compétence, son respect des destinataires, et le soin apporté aux vérifications.

Elle a lu mon CV avec attention, elle sait que je ne peux qu'être intéressé, après 15 ans d'expérience, par un poste de débutant pour programmer en Cobol.

Le sommet du délire, c'est le salaire : même comme chef de projet, pas une SSII ne donnerait autant, c'est juste pour remplir du mail ; le chiffre donné, personne ne l'aura.

Quant à la pérennité du poste, je vous laisse juger : la durée de la mission est de 2 mois.

En résumé : un poste précaire et sans intérêt, dans un endroit inconnu, pour un salaire illusoire.

Je lui propose donc une autre rédaction de son annonce moisie : « Cherche crétin acceptant de rêver à un salaire qu'il n'aura pas, dans un bled pourri, pour faire un taf sans intérêt, et tout ça au grand maximum pour 2 mois ».

A défaut d'attirer le pigeon, ça aurait au moins le mérite d'être honnête.


(1) Par respect pour ses compétences, le prénom de la demeurée n'a pas été changé