Décidément, c'est l'euphorie au pôle emploi, qui m'envoie à nouveau une proposition.

Ça se passe dans le Haut-Rhin, un poste de technicien à 1640 euros bruts.

L'annonce étant peu explicite sur le site de l'ANPE, le site de l'entreprise donne plus de précisions : il faut un bac+2 en génie électrique, que je n'ai pas, et connaître l'informatique industrielle, que je ne connais pas.

Plus loin dans la description, on peut lire qu'il s'agit en fait d'un poste d'administrateur réseau et de chef de projet, sans aucun rapport avec les compétences demandées.

Ce mail comporte une précision supplémentaire : « Nous vous recommandons de conserver ce message », en caractères rouges, comme à l'école.

Ce que j'ai fait, dans ma corbeille.

Le pôle emploi, à peine créé, m'écrit déjà.

Il me propose un poste (raisonnable ?) : comme je suis en région midi-Pyrénées, celui-ci est en Ile-de-France; comme j'ai assez peu d'expérience, c'est un contrat de professionnalisation (et donc un CDD); comme j'ai perdu mon temps pour passer un bac+5, on demande un bac+2.

Le salaire est à la hauteur de mes rêves les plus fous, et met ma vénalité à rude épreuve, puisqu'il peut aller de 1100 à 1400 euros bruts par mois (sur 12 mois, bien entendu).

1100 euros, c'est 221 euros de moins que le SMIC 35h au 1er juillet 2008, mais ce salaire me semble parfaitement correspondre au coût de la vie en région parisienne.

Ce « salaire », nettement inférieur au SMIC, est néanmoins parfaitement légal, puisque d'après le site officiel http://www.ffp.org/alterna/contratpro.asp , le salaire pour un demandeur d'emploi sur ce type de contrat doit être de 1030 euros minimum.

On peut trouver mieux, avec des offres à 1000 euros par mois a Nogent-sur-marne (offre 755638M ), ou à Paris (offre 691343L).

Il y a même du 800 euros mensuels (offre 701524L), paris 11ème : il est vrai que le contrat n'est que de 24 mois, qu'on ne demande qu'un bac+2 informatique, diverses compétences techniques, et de parler un anglais courant.

Voilà ce qu'a apporté la « pénurie » : une explosion des salaires, et des emplois près de chez vous.

Jusqu'à quand pourrais-je refuser ces d'alléchantes propositions ?

Le site Internet du « pôle emploi », regroupant ANPE et ASSEDIC, semblait saturé : un commentaire sur ce blog m'a informé d'une éventuelle incompatibilité avec les navigateurs autres qu'Internet Explorer.

En toute logique, puisque la part de marché de Firefox en France n'est que de 30%.

Aujourd'hui c'est le téléphones qui semble perturbé : le 3949 ne me répond que par un bruit indescriptible, mais il est probable que l'appel sera bien facturé.

Sans doute est-ce du à mon téléphone Siemens, le centre d'appel des ASSEDIC n'étant compatible qu'avec les téléphones Alcatel.

Après de multiples essais, l'appel a enfin abouti, mais après quelques minutes, on m'a invité à rappeler ultérieurement puisque « tous nos conseillers sont en ligne »...

Un bon moyen de faire baisser les chiffres du chômage : impossible de s'inscrire par Internet et personne n'est disponible par téléphone.

Après une tentative d'inscription ratée sur le site www.assedic.fr, j'ai obtenu le message suivant :

« Nos services sont actuellement indisponibles du fait d’une forte sollicitation »

Tu m'étonnes.

Il va falloir investir rapidement dans de nouveaux serveurs : il est probable, et presque certain, qu'il ne s'agisse pas d'un simple pic d'activité, mais bien d'une habitude à prendre.

Et pour longtemps.