En janvier, j'ai envoyé ma candidature pour un poste qui me semblait intéressant.

Aujourd'hui, je reçois une réponse, évidemment négative.

Heureusement que je ne les ai pas attendu pour chercher ailleurs.

Des professionnels certainement : réactifs, respectueux, et pleins d'empathie pour les candidats envers lesquels ils manifestent une évidente considération.

D'autant que la localisation et le salaire ne laissent aucun doute quant au fait qu'ils n'aient pas eu beaucoup de candidatures.

Une citation de la présidente du collège national des gynécologues et obstétriciens français, publiée dans science et vie de mai : « A force d'attendre l'homme idéal, la maison idéale, le boulot idéal, les femmes courent le risque de ne plus pouvoir avoir d'enfant ».

Quand on connaît le français moyen, quand on voit la crise immobilière et l'état du marché de l'emploi : c'est pas gagné.

Un article paru dans « alternatives économiques » complète les informations que j'ai récemment données sur les emplois « non pourvus » et autres « offres non satisfaites ».

En 2007, il y a eu, à l'ANPE, 3,74 millions d'offres déposées, dont 3,27 millions satisfaites et 391 000 annulées.

Il en restait 22000 « non satisfaites », soit 0,6%.

Si on rapproche ce pourcentage (*) du chiffre « estimé » le plus bas donné sur la même période, soit 300 000, on obtient par une simple division le chiffre de 50 millions d'offres déposées.

Et en toute logique 49,7 millions d'offres satisfaites.

Etonnant non ? Et si réaliste dans un pays qui a environ 25 millions de salariés.

Vous saurez maintenant quoi penser de ceux qui voient tant d'offres « non satisfaites »

(*) Ce rapprochement est possible grâce à l'objectivité sans faille de ce blog

Un déplorable cabinet de recrutement me relance : j'ai pourtant classé en SPAM toutes leurs adresses mail.

Mais il y a toutes les semaines un nouveau stagiaire qui m'écrit.

Cette fois c'est pour un poste à Antwerp.

Où ça ? Il a tellement bien lu mon CV qu'il a oublié de me donner le nom de la ville en français : Anvers.

C'est pour un « 6 months contract », pour lequel le candidat doit être « autonomous » et « flexible ».

En clair : un contrat précaire chez un client difficile.

Il faut aussi parler couramment « English, French, and Dutch (*) »

Si j'étais trilingue et aussi expérimenté que demandé, je ne chercherais pas du travail.

(*) Pour les non anglophones, Dutch n'est ni le collègue de starsky, ni un vieux modèle de Citroën, encore moins un acteur français : c'est du néerlandais.