« Notre capital chance », par Richard Wiseman, docteur en psychologie et directeur de recherche à l'université du Hertfordshire.

Avec ce titre et une couverture décorée de trèfles à quatre feuilles, ce livre fait penser à ces ouvrages tendance new-age qui vous promettent un avenir radieux, souvent avec force pattes de lapins, cristaux, ou autres gris-gris.

C'est tout le contraire ici : une enquête minutieuse et scientifique sur ce qui fait que certains pensent être nés sous une bonne étoile, alors que d'autres ont la certitude d'être maudits.

Bien entendu, il n'est pas question de la chance aux jeux de hasard (loto, cartes, etc.), puisque, précisément, ils dépendent du hasard et n'ont rien à faire dans cette étude.

Il s'agit ici de déterminer pourquoi certains semblent avoir plus d'opportunités que d'autres, dans la vie au sens large : famille, situation financière, santé, etc.

Les résultats des recherches effectuées aboutissent à 4 grands principes qui permettraient d'avoir une vie plus chanceuse : tirer partie des occasions fortuites, écouter son intuition, attendre la bonne fortune, et transformer le mauvais sort en bonne fortune.

En résumé : ceux qui sont à l'écoute (« aware » comme dirait l'autre), et savent avoir un angle de vue suffisamment positif, sont globalement plus chanceux que les autres.

Le livre est riche en témoignages et résultats d'enquêtes, il propose dans le dernier chapitre une « école de la chance », avec exercices pratiques, et vérification des résultats.

A tester sur le marché de l'emploi.

Lassée des virus et autres failles de sécurité de Windows, l'Inde a décidé de créer son propre système d'exploitation.

Ce ne sera pas un système « ouvert » comme Linux, mais un système « propriétaire », comme Windows; ce projet devrait aboutir d'ici un an.

C'est toute la différence avec l'Europe : ici, on s'est félicité d'avoir fait payer une amende record à Microsoft (1), et de les avoir obligés à laisser le choix du navigateur Internet à l'installation.

Alors que l'Europe avait déjà Linux (2), sur lequel il aurait été opportun d'investir pour en faire une alternative crédible à l'hégémonie si souvent dénoncée de Microsoft.

Des discours plutôt que des actes concrets, des actions judiciaires plutôt que des investissements audacieux, une vieille habitude française devenue européenne : sur ce point au moins, l'Europe mérite vraiment son surnom de « vieux continent ».

Peut-être même de « continent de vieux ».

(1) http://pro.clubic.com/actualite-127568-europe-amende-record-microsoft.html
(2) Projet démarré en 1991 par un étudiant Finlandais, Linus Torvalds

A la télévision, les journalistes aiment simplifier, et comme je l'ai entendu lors d'une conférence : « le spécialiste, c'est quelqu'un qui sait tout, sur rien; le journal de 20h, il dit rien, sur tout »

Ce soir encore, un reportage débordant de complaisance expliquait (ou plutôt essayait d'expliquer) le rachat de crédit immobilier.

A la fin du reportage, une animation graphique « montrait », avec force commentaires, qu'on ne paye des intérêts que les premières années (avec précision ; pendant 8 ans sur un crédit de 20 ans pour un taux à 5,75%).

Là, on n'est plus dans la simplification , mais dans la bêtise, ou l'incompétence absolue, au choix, le « ou » n'étant pas exclusif.

S'il est vrai que les intérêts représentent une part plus importante de la mensualité en début de crédit (1) qu'à la fin, il y en a jusqu'à la dernière échéance.

J'imagine les banquiers qui, demain matin, verront débarquer une foule de clients passablement énervés, convaincus d'avoir été spoliés puisqu'ils auront constaté avec dépit que sur leur tableau d'amortissement, il y a des intérêts jusqu'à la fin.

Bon courage pour leur expliquer que c'est normal, quoi qu'ils aient vu « à la télé ».

(1) C'est le principe du crédit : les intérêts sont calculés sur la capital restant à rembourser...

Aujourd'hui, une perle est arrivée dans ma boite mail : une prétendue recruteuse bat tous les records d'incompétence : son mail contient des fautes d'orthographe, de grammaire, de syntaxe, et de ponctuation.

Mais elle veut aussi que je fasse son travail : il faut que je réponde à des questions dont toutes les réponses sont sur mon CV.

Si elle l'avait lu comme elle le prétend, elle pourrait se charger de remplir mon dossier et répondre elle-même aux questions qu'elle me pose.

Parmi les questions posées, la plus incongrue qu'il m'ait été donné de lire (ou d'entendre, c'est curieusement assez courant en entretien) est au programme : « Pourquoi êtes-vous en recherche ? ».

Du pur délire : elle m'écrit parce qu'elle a trouvé mon CV sur internet, sans préciser où, se dit en quête de candidats, et me demande pourquoi je cherche...Ne serait-ce pas plutôt elle qui me cherche ?

Elle va donc me trouver, voici les réponses que je me propose de lui faire.

Pourquoi êtes-vous en recherche ?
Et vous ?

Quel poste recherchez-vous ?
Pas le tien, que je ferais pourtant bien mieux que toi (1)

Quels sont vos projets ?
Ne pas te répondre

Durée du préavis ?
Je te donne 5 minutes pour m'effacer de tes listes

Quelle est votre disponibilité ?
Pas une minute à moi, et encore moins à toi

Quelle est votre mobilité ?
Pas suffisante pour me déplacer jusqu'à ton bureau

Quelles sont vos prétentions salariales ?
De toutes façons plus que ce que tu as à me proposer

Ça devrait suffire à sensiblement diminuer le nombre d'échanges que nous aurons.


(1) le tutoiement est de rigueur dans les sociétés informatiques, ça permet un dialogue plus direct