Depuis quelques semaines, tout le monde se demande comment un médicament dangereux n'a pas été retiré du marché plus tôt.

D'où mon envie de demander aux autorités compétentes : mais à quoi est-ce que vous serviez ?

La fin d'année 2010 a été riche en offres promotionnelles dans le domaine automobile : il était urgent de se dépêcher de sa hâter de se précipiter en courant, la prime à la casse (1) allait disparaître, et avec elle, toutes les bonnes affaires.

Prime à la casse qui ne représentait souvent que 10% du montant des réductions proposées.

Et voilà qu'en ce début d'année, ils recommencent tous : partout des offres plus miraculeuses les unes que les autres, et cette fois sans l'aide de l'état.

Dans ces conditions, en quoi est-il utile d'afficher les « prix catalogue » des voitures, puisque personne ne les payera ce prix-là ? Pourquoi ne pas directement proposer, et à tout  le monde, un même prix non négociable, ce qui donnerait au moins l'impression de ne pas se faire gruger, quand une promotion arrive la semaine suivant un achat .

D'autre part, croient-ils vraiment que ça va durer ? (Essayer de) nous faire changer de voiture comme de chemise, sous prétexte que le dernier modèle consomme 0,1 litre de moins et possède une prise USB ?

D'autant plus ridicule que paradoxalement, sous la pression de certains constructeurs, les garanties s'allongent.

Si ces véhicules sont si fiables, pourquoi en changer si souvent ?

(1) Nos futurs impôts

Bonne année !


Manigong bagong taon !


Happy new year !


新年快乐 !

La « carte musique jeune » a été lancée : il s'agit d'une carte prépayée permettant d'acheter de la musique sur des sites labellisés « HADOPI ».

Le prétexte est de lutter contre le téléchargement illégal, alors qu'une étude a montré que ceux qui téléchargent le plus achètent le plus (1) .

D'autant que le budget qui ne passe plus en musique passe ailleurs, s'imaginer qu'il serait extensible à l'infini laisse perplexe quant au sens des réalités des décideurs économiques.

Cette carte permet aux 12-25 ans d'acheter, sur 14 plateformes dûment accréditées, 50 euros de musique en n'en payant que la moitié.

Vous voyez l'astuce ?

Ceux qui achèteront de la musique avec cette carte en payeront la moitié de leur poche, tout de suite, ensuite, les impôts et taxes de tous payeront le reste.

Cette dépense ne faisant pas partie des priorités de l'état, elle sera financée – comme une bonne partie du budget - par l'emprunt.

La même mécanique a été à l'œuvre avec les « primes à la casse », qui ne sont que de futurs impôts : payez demain les voitures que vous achetez - ou pas - aujourd'hui.

Une drôle d'idée qui fait penser, à une autre échelle, aux causes de la crise actuelle : faire croire, par le crédit, que tout le monde peut avoir accès à tout, tout de suite.

Comme le rappelle Umberto Eco (dans « à reculons, comme une écrevisse ») : l'industrie du superflu est l'ossature de notre système économique.

Une preuve de plus, à quand le réveil ?

(1) http://www.guardian.co.uk/music/2009/apr/21/study-finds-pirates-buy-more-music