Ça n'arrive pas qu'aux autres : le demandeur d'emploi a été victime du piratage de sa carte bancaire.

Les « pirates », plus vraisemblablement des gros blaireaux qui ont mis la main sur un fichier de numéros, n'ont pas lésiné : plus de 800 euros d'achats divers en 3 jours.

Ma banque a immédiatement réagi en bloquant la carte, et m'a invité à déposer une plainte.

En fait de plainte, c'est au commissariat que je l'ai appris, il ne s'agit que d'une main courante : la banque étant obligée de me créditer les sommes indument prélevées, c'est elle qui est victime d'un préjudice et devra donc déposer une plainte.

Il n'empêche : que d'ennuis, de paperasses, et de temps perdu pour quelques crétins visiblement amateur, d'après leurs achats, de produits bas de gamme, de chaussures de mauvais goût, mais aussi de recharges pour leurs téléphones mobiles (eux aussi volés ou piratés?).

Inutile de préciser que j'ai toujours pris les plus grandes précautions lors de mes achats sur internet, et ce n'est pas forcément là qu'il faut chercher la source du problème.

Le policier que j'ai vu m'a dit qu'il lui arrive de recevoir des personnes victimes de piratage qui n'ont jamais fait d'achat sur internet, et dont la nouvelle carte, à peine reçue, était à nouveau frauduleusement utilisée.

Être prudent ne suffit donc pas : il faut scruter attentivement ses relevés de compte afin d'y déceler dès que possible des prélèvements douteux.

A bon entendeur, salut !

Bonne année !

Manigong bagong taon !

Happy new year !

新年快乐 !

Le désormais aussi célèbre qu'obsolète slogan m'est revenu à l'esprit quand j'ai reçu un mail du pôle-emploi.

Ayant très temporairement retrouvé un emploi, j'ai actualisé ma situation en précisant la date de début et le nombre d'heures travaillées sur le mois de novembre.

Le résultat de mon honnêteté m'inciterait presque à passer du côté obscur de la fraude : le fait d'avoir travaillé 8 jours sur le mois de novembre me fait, semble-t-il, perdre mes droits à toute allocation sur ce même mois.

Avoir travaillé en novembre m'a fait perdre 600 euros.

Si j'aurai su, j'aurai pas travaillu.

Ma naïveté me perdra, je le sais, cette habitude saugrenue qui consiste à faire confiance à des gens dans le monde professionnel, précisément parce qu'ils sont supposés être professionnels.

Je devrais le savoir : il ne faut jamais faire confiance, à personne.

Tout a commencé par un banal entretien : ce qui m'a mis la puce à l'oreille, c'est le ton mielleux sur la fin de l'entrevue, façon « maintenant que le contrat est quasiment signé, on peut se tutoyer ». Cette formule est la préférée des commerciaux en goguette après avoir arnaqué le candidat.

Sauf que le contrat...Ben...Il n'est pas près d'être signé dans les termes qui me sont proposés.

Ils ont ressorti des oubliettes une habitude qui consiste à mélanger salaire brut, indemnités de déplacement et de repas, primes hypothétiques, intéressement, etc.

Le résultat qui apparaît alors est flatteur et bien supérieur au salaire réel qui sera perçu.

Cette astuce fonctionne bien par téléphone, puisqu'il n'est pas toujours aisé de vérifier les chiffres. Par contre, dès que le contrat arrive, l'énormité de l'arnaque saute aux yeux.

En l'espèce, il s'agissait (autant en parler au passé vu le mail que je leur ai envoyé) de me sous-traiter auprès d'un client dont le salaire minimum d'embauche est celui qui m'est proposé.

Le prix de mes années d'expérience est donc de 0 centime et 0 euro.

Par contre, comme je suis vendu sur la base de mon expérience, la marge du commercial, qui sur ce contrat n'a absolument rien eu à faire, est ENORME.

C'est pourquoi il sera de très mauvaise humeur après avoir lu mon mail, je pense même qu'il ira jusqu'à la menace « on va vous griller sur le marché », les plus minables le font souvent.

Il est hors de question, du moins tant que je ne suis pas physiquement menacé (1), d'accepter de travailler pour le salaire d'un débutant tout juste sorti de l'école.

(1) C'est à dire : revolver sur la tempe, ou plus probablement, suppression des allocations.