Le fait d'être bientôt sans logement m'a amené à m'inscrire sur des sites d'annonces immobilières.

En lisant celles-ci, j'ai constaté avec dépit, et après en avoir discuté avec ma banque, qu'il me serait très difficile, sinon impossible, d'obtenir un crédit d'un montant suffisant pour acheter ne serait-ce qu'un T2 sur 25 ans.

Du moins d'après les prix affichés, qui chaque semaine atteignent de nouveaux sommets.

Le gestionnaire de mon logement, auprès de qui je m'enquérais du faible nombre de logements qu'il avait en vente, m'a sèchement répondu que « c'est normal, ils se vendent tout de suite ».

C'est évident : des appartements construits à la va-vite il y a 15 ans et mal entretenus par des syndics incompétents ne peuvent que paraître d'excellentes affaires à 3000 euros le mètre carré quand les appartements neufs (tout aussi vite construits et qui seront aussi bien gérés) atteignent tranquillement les 4000.

Sans nul doute, un parisien lisant ces lignes penseraient qu'il s'agit d'une excellente affaire, sauf qu'ici, nous ne sommes pas à Paris,et que ces prix sont totalement déconnectés du montant des loyers, auxquels ils devraient pourtant être liés.

D'après ma banque, un logement devrait valoir 180 mois (15 ans) de loyer.

Mais aujourd'hui, il arrive qu'il soit demandé plus de 250 fois (260 pour celui que j'occupe, soit près de 22 ans) le montant du loyer.

Par contre, les salaires n'augmentant pas – ou peu -, il sera difficile d'augmenter les loyers pour les ramener à un ratio normal.

Les prix doivent donc baisser : mais quand ?

D'autant que tous les gens bien intentionnés me disent « qu'on a toujours intérêt à acheter ».