Le site www.letudiant.fr (1) présente une étude sur les métiers qui recruteront en 2015.

Cette étude place bien entendu l'informatique en bonne place, la 3ème, avec un effectif prévu de 604000 personnes.

Il est dit que sur la période 2005-2015, 58000 départs (fin de carrière) viendront s'ajouter à 149000 créations nettes d'emplois, pour un total à pourvoir de 207000 postes.

Ce chiffre est à rapprocher d'une autre étude, quelque peu contradictoire (2) : Il y aurait déjà plus de 700000 emplois dans l'informatique (3).

Autre chiffre : chaque année, 33 000 diplômés en informatique arrivent sur le marché du travail.

Sur la période 2009-2015, ce sont donc 231 000 candidats qui arriveront sur un marché, théorique, de 208 000 postes.

Mais surtout, cette arrivée en masse de diplômés, qui s'ajoutent aux nombreux diplômés d'autres spécialités qui viennent travailler dans l'informatique, permettra à coup sûr d'améliorer la pyramide des âges.

Cette pyramide a été stable de 1990 à 2002 (l'étude ne donne pas de chiffres plus récents), avec un âge moyen de 36 ans.

La raison en serait, d'après une étude conjointe INSEE – DARES, que l'informatique est un métier dans lequel on ne reste pas : 49000 départs par an, pour 50000 arrivées (dont 15000 d'autres filières que l'informatique).

Seule certitude : l'informatique est un métier dans lequel je ne veux pas rester, mais aucune entreprise n'a à ce jour accepté de me faire travailler dans un autre secteur.


(1) http://www.letudiant.fr/metiers/le-palmares-des-metiers-qui-recruteront-en-2015-14753.html?xtor=EPR-68
(2) Étude de Microsoft France trouvée sur www.anif.fr
(3) Tout dépend de la définition de « salarié dans l'informatique », que bien entendu aucune des deux études ne donne.

Une nouvelle société (de services, bien sûr) recherche des ingénieurs expérimentés.

Comme il est demandé plus de 5 ans d'expérience, j'ai lu l'annonce.

Le salaire est dans les prix du marché, mais la localisation est légèrement imprécise : Paris et Toulouse.

Une qualité essentielle me fait aussi défaut : il faut être « exigent »...

Il est vrai qu'ils ne cherchent pas un littéraire, mais ils veulent aussi quelqu'un de « rigoureux », qui pourra par exemple corriger les fautes dans leurs annonces.

Pour retrouver cette offre, cherchez "êtes exigent" sur le site de l'Apec (avec les guillemets, pour accéder directement à l'annonce).

L'Apec m'écrit : je suis invité au « salon européen de l'ingénieur ».

Il y aura 4000 postes à pourvoir : ça tombe bien puisque dans moins de trois mois, plus de 25000 ingénieurs fraîchement diplômés arrivent sur le marché.(1)

Le mail d'invitation me promet des ateliers sur l'entretien de recrutement : apprendre à faire semblant de gober des sornettes ?

Il y a aussi des conseils personnalisés, distillés par des « consultants », pour répondre à mes problématiques de « gestion de carrière ».

En fait, j'ai surtout un problème pour la démarrer, pas tellement pour la gérer.

Il me restera l'atelier « bilan de compétences », où je pourrai le déposer.

Le tout étant à Paris, c'est un déplacement inutile que je ne ferai pas cette année non plus.


(1) Et viendront s'ajouter aux 700 000 déjà diplômés, voir le site www.cnisf.org

Une radio a diffusé une interview du directeur général de l'APEC.

Et les nouvelles sont excellentes : l'informatique résisterait mieux que prévu, même si « mieux que prévu » n'est pas forcément très significatif. Il précise en effet que pour l'ensemble de l'économie « la dégradation est plus forte qu'il l'avait prévu initialement ». (1)

Des recruteurs se tourneraient (restons au conditionnel) vers des profils avec « plus de 10, voire de 20 ans d'expérience ».

Rien d'étonnant : en ces temps de disette, personne n'ose bouger, et la mobilité en prend un coup.

Heureusement, dans l'informatique, de nombreuses personnes sont effectivement disponibles, puisqu'au chômage et très (ou trop) expérimentées.

Reste à savoir à quel salaire, et quel type de contrat, on voudra bien embaucher ces vieillards de plus de 35 ans, surtout quand de nouvelles aides sont créées pour favoriser l'embauche des « jeunes ».

Pendant ce temps, une SSII que je ne citerai pas, demande cette année des efforts à ses employés : +10% de chiffre d'affaire, et +15% de marge. Bon courage.


(1) Et ce n'est peut-être que le début...