J'en parlais dans l'article précédent, le Cobol est la marotte des recruteurs qui m'écrivent.

Hier soir, j'ai reçu une proposition intéressante : « MISSION POUR UN DEVELOPPEUR COBOL SENIOR ».

S'il est précisé « sénior », ce n'est pas que la mission est en Espagne et qu'on me témoigne une marque de respect, c'est juste qu'ils sont prêts à accepter un vieux débris de plus de 30 ans.

D'autant qu'ils demandent une expérience exceptionnellement longue de 5 ans sur un poste similaire, et un niveau d'anglais « courant ».

Remarquons au passage que dans l'informatique on est « sénior » avec 5 ans d'expérience, et donc avant 30 ans...

Dommage que ce soit sur Paris, j'ai bien failli céder à la tentation : une mission de 6 mois comme indépendant, pour faire du Cobol, ça ne se refuse pas.

Finalement, si, ça se refuse.

Le 13 novembre est la journée de la gentillesse, je me dois donc de dire gentiment tout le bien que je pense du recrutement dans l'informatique.

J'apprécie les entretiens non préparés avec des interlocuteurs qui n'ont pas lu mon CV, et n'auraient rien compris s'ils l'avaient fait.

J'aime être relancé par des sociétés qui me proposent, certainement pour me faire paraître plus jeune, mon salaire d'il y a 15 ans.

J'adore ne pas avoir de réponse quand je me suis déplacé à 250 km dans un bled perdu pour un entretien bâclé en 20 minutes.

Je m'émerveille de ce qu'on me demande de recopier mon CV sur un formulaire d'amateur au début de chaque entretien.

J'ai un faible pour le Cobol et les missions improbables à vil prix dans l'Est de la France ou le Bénélux : tous les recruteurs semblent l'avoir compris.

Je suis ému de la confiance qu'on me témoigne en me demandant les originaux de mes diplômes, surtout quand cette requête émane d'une agence d'intérim qui ne m'a même pas rappelé.

Et enfin, je vous remercie de ne pas me rappeler quand j'annonce mon âge : c'est tout à votre honneur de ne pas me faire de remarques désobligeantes.


Merci à tous d'avoir été si gentils !

 J'ai lu dans la presse que des collectivités locales ont souscrit des emprunts qualifiés de « toxiques » : « Ce sont près de 20 % des 130 milliards d'encours de crédit des collectivités locales qui sont des produits structurés et 10 % de crédits particulièrement explosifs ».

Bien entendu, en ces temps de crise, il est d'usage de fustiger les banques et leur comportement : haro sur la baudet.

Voilà donc des élus en guerre contre ces bien vilaines pratiques imposées par des grandes méchantes banques.

Un détail d'importance qu'ils semblent oublier : ces emprunts ont été signés par ceux qui aujourd'hui les attaquent.

Donc : soit ils ont signé sans comprendre, ce qui est inquiétant, soit ils ont signé en toute connaissance de cause, ce qui est tout aussi inquiétant.
Mais dans les deux cas, la responsabilité leur incombe.

A moins que que des banques n'aient usé de moyens illégaux pour obtenir ces signatures, ceux qui se plaignent aujourd'hui devraient au moins reconnaître leur responsabilité et en tirer les conséquences.


Etonnant non ?