Pour notre santé, il est déjà recommandé de ne pas fumer, de modérer sa consommation d'alcool, de ne pas manger trop gras, ni trop sucré, ni trop salé, d'ingurgiter 5 fruits et légumes par jour, et certainement bientôt de ne pas respirer pour éviter les effets de la pollution.

D'ici peu, il sera probablement recommandé d'éviter l'eau chaude : le British Medical journal (1) rapporte qu'une équipe internationale de chercheurs a étudié les effets répétés des brûlures de l'œsophage.

Ils ont étudié une population du nord de l'Iran qui a un des plus hauts taux de cancer de l'œsophage dans le monde.

Et en cherchant, ils ont trouvé : les personnes qui boivent leur thé dans les 2 minutes qui suivent sa préparation ont 5 fois plus de risques de cancer que ceux qui attendent 4 minutes. L'étude n'est pas allé jusqu'à vérifier les effets du thé glacé.

D'après le Dr Whiteman, ce résultat pourrait ouvrir une nouvelle piste de recherche sur les causes du cancer.

Peut-être bientôt nous conseillera-t-on de prendre des douches froides pour éviter le cancer de la peau.

Ayons une pensée reconnaissante envers ceux, qui, dans leur grande bonté, n'ont pas inventé l'eau chaude, et remercier ceux qui ont inventé l'eau tiède; mais l'un va-t-il sans l'autre ?


(1) http://www.canberratimes.com.au/news/local/news/general/tea-drinkers-urged-to-cool-it-to-reduce-risk-of-cancer/1472155.aspx

Une récente étude (1) semble montrer que les premiers effets de l'âge sur les performances du cerveau se font sentir avant 30 ans.

D'après l'université de Virginie, les capacités mentales déclinent à partir de 27 ans, après avoir atteint un pic à 22 ans.

L'étude portait sur 2000 personnes de 18 à 60 ans, et a duré 7 ans.

Le déclin s'amorce vers 27 ans pour la vitesse, le raisonnement, et la visualisation spatiale. Quant à la mémoire, ça commence à 37 ans.

Pour les autres tests, c'est à 42 ans que tout s'effondre.

Ces résultats vont permettre aux recruteurs de fonder leur préférence pour les moins de 30 ans sur des critères scientifiques.

Mais ces résultats sont aussi un sujet d'inquiétude quand on voit l'âge moyen des dirigeants, quels que soient le pays et le domaine.

Doit-on conclure que cette étude permet d'expliquer l'état actuel de la planète ?

(1) http://www.foxnews.com/story/0,2933,509362,00.html

« How would you move mount Fuji, microsoft cult of puzzles, how the smartest companies select the most creative thinkers » de William Poundstone.

Ce livre traite des méthodes de recrutement, plus particulièrement dans le domaine high-tech.

S’il se focalise sur Microsoft, c’est que cette société a certainement été la première a utiliser à grande échelle des méthodes de recrutement basées sur la résolution d’énigmes et autres devinettes (puzzles and riddles).

Ce type de test était utilisé dès 1957 par Shockley-Semiconductors, ou par Hewlett-Packard en 1979, et il semble que cette méthode ait été courante à Silicon Valley.

Le plus probable est que Microsoft se soit inspiré des méthodes des autres, comme dans de nombreux domaines.

Cette façon particulière de recruter est liée à la rapide évolution des technologies – et donc leur aussi rapide obsolescence - qui ne permet pas de baser la sélection uniquement sur des compétences techniques. Il est nécessaire de sélectionner des personnes qui savent penser différemment. D’autant plus lorsqu’on embauche des jeunes diplômés, pour lesquels les questions habituelles sur le parcours professionnel n’ont aucun sens.

Microsoft a, dès ses débuts, utilisé ce type d'entretien pour recruter. Au fil des années et de la croissance de l’entreprise, certains candidats – heureux ou pas - ont commencé à collecter les questions posées lors des entretiens d’embauche.

Des sites Internet (1) ont été dédiés à ces énigmes, au point d’interpeller les dirigeants d’autres entreprises du secteur. Le webmaster d’un de ces sites raconte qu’un de ces recruteurs, intéressé par ces énigmes et souhaitant les utiliser, lui a demandé les réponses qui vont avec. Il lui a été poliment répondu que, s’il n’est pas capable de trouver les réponses, il ne devrait pas poser les questions.

Une point reste en suspens: en quoi cette façon de recruter est-elle pertinente? Elle ne permet en effet que de mesurer la capacité des candidats à résoudre des énigmes, pas à s’intégrer dans une entreprise.

Des études ont par ailleurs montré qu’on ne sait résoudre un problème, qu’après l’avoir résolu, et qu’il n’y a pas de méthode générale ; la façon de procéder étant toujours la même : par élimination des pistes menant à des impasses.

De nombreuses énigmes sont soumises au lecteur, et le dernier tiers du livre est consacré aux réponses, leurs explications, et les méthodes de résolution.

En voici une, pour les autres, lisez le livre :

« Vous avez 2 mèches, chacune brûle en exactement une heure. Mais les 2 mèches ne sont pas identiques et ne brûlent pas à vitesse constante. Certaines sections d'une même mèche brûlent plus vite que d'autres.
Comment mesurez-vous 45 minutes avec seulement ces 2 mèches et un briquet ? »

(1) ici par exemple : http://techinterview.org/

Le retour : une deuxième société m'a donc appelé. Ils sont un peu longs à la détente, puisqu'ils ont mon CV, suite à une tentative de cooptation, depuis plus d'un an.

Eux aussi voudraient me voir accepter le poste si enviable qu'ils me proposent : mais ont-ils retiré les oursins du fond de leurs poches ?

Et puis, je connais leurs pratiques : en fin de mission, les quadragénaires sont poliment invités à réfléchir à une transaction pour quitter l'entreprise.

C'est sans importance, puisque j'ai appris que le poste est maintenant occupé, et curieusement, je n'ai pas eu de nouvelles de leur part.

Ils ne sont pas les seuls à avoir retrouvé mon CV dans leurs archives, puisqu'une autre société, qui m'avait reçu en entretien il y a deux ans, tente désespérément de me joindre sur un réseau professionnel au motif que : « mon profil l'intéresse ».

Sans rire ? Après 2 ans de lecture et de réflexion, mon profil apparaît subitement comme intéressant ?

L'alternative est simple : soit ils sont très lents et méticuleux, soit ils ont encore embauché un(e) stagiaire pour trier les CV et relancer les candidats; puisqu'en temps de crise, les CV se font rares, il faut donc se rabattre sur du second choix, celui qu'on a en stock.

Je penche pour la deuxième solution, d'autant qu'en ces temps difficiles, le manque de missions est plus problématique que le manque de candidats.