Le retour : une deuxième société m'a donc appelé. Ils sont un peu longs à la détente, puisqu'ils ont mon CV, suite à une tentative de cooptation, depuis plus d'un an.

Eux aussi voudraient me voir accepter le poste si enviable qu'ils me proposent : mais ont-ils retiré les oursins du fond de leurs poches ?

Et puis, je connais leurs pratiques : en fin de mission, les quadragénaires sont poliment invités à réfléchir à une transaction pour quitter l'entreprise.

C'est sans importance, puisque j'ai appris que le poste est maintenant occupé, et curieusement, je n'ai pas eu de nouvelles de leur part.

Ils ne sont pas les seuls à avoir retrouvé mon CV dans leurs archives, puisqu'une autre société, qui m'avait reçu en entretien il y a deux ans, tente désespérément de me joindre sur un réseau professionnel au motif que : « mon profil l'intéresse ».

Sans rire ? Après 2 ans de lecture et de réflexion, mon profil apparaît subitement comme intéressant ?

L'alternative est simple : soit ils sont très lents et méticuleux, soit ils ont encore embauché un(e) stagiaire pour trier les CV et relancer les candidats; puisqu'en temps de crise, les CV se font rares, il faut donc se rabattre sur du second choix, celui qu'on a en stock.

Je penche pour la deuxième solution, d'autant qu'en ces temps difficiles, le manque de missions est plus problématique que le manque de candidats.