L'ANPE, ou plutôt le « pôle emploi » (*), m'écrit presque tous les jours.

Les offres de plus en plus alléchantes mettent à rude épreuve ma fidélité à mon agence d'intérim, pourtant très efficace.

Heureusement, d'ailleurs, qu'elle est efficace, puisque j'attends toujours, depuis janvier, que me soit versée l'allocation qui m'est due. Comment font ceux qui n'ont qu'un SMIC ? Ils « oublient » de payer leur loyer ? Ils arrêtent de manger ?

Revenons à une première offre : Bac+2, anglais courant, et 2 à 5 ans d'expérience (version politiquement correcte de « moins de 30 ans »), comme d'habitude; seule la localisation est originale : en Ardèche.

Le salaire est quant à lui dans les prix actuels du marché : 1400 euros (bruts, bien entendu). La fourchette haute est à 2000, mais chacun sait qu'elle n'est là que parce qu'il y a deux cases à remplir.

Une seconde offre, le même jour : j'ai précisé que je recherche en midi-Pyrénées, c'est pourquoi on me propose un travail sur Colmar, dans un domaine que je ne connais pas.

Le salaire est néanmoins plus attractif que dans l'offre précédente : on atteint ici les 1450 euros bruts.

Un nouveau slogan devrait bientôt voir le jour : « travailler plus loin pour gagner moins ».

(*) Pour les futurs, et nombreux, concernés, le site www.anpe.fr fonctionne toujours.