Après maintes hésitations, en annonçant d'abord une croissance faible, puis une croissance « négative », les médias ne parlent plus que de la récession qui va nous frapper.

Les chiffres du chômage ont aussi profité de ce sursaut de réalisme : l'augmentation prévue est de 300 000 cette année (+20 000 depuis la dernière annonce).

Pourquoi ne pas directement aller à l'essentiel ? Dire que cette année la récession sera d'au moins 5%; et qu'au rythme du mois de janvier, il faudrait compter plus de 3 millions de chômeurs en décembre : nous serions fixé.

Dire aussi qu'il y a une surcapacité de production automobile dans le monde, et que, quoi que fassent les gouvernements, des usines fermeront, à moins d'envoyer directement les voitures neuves à la casse.

Et enfin, que l'état des finances publiques ne permettra pas de faire grand-chose : la France devrait emprunter près de 100 milliards d'euros cette année, plus quelques autres pour la sécurité sociale.

Étant donnée la difficulté qu'ont les états à se financer sur les marchés ces temps-ci, c'est peut-être dans la fonction publique qu'on a le plus à s'inquiéter.