Le G20 s'est réuni pour tenter d'endiguer la crise. La mesure la plus courageuse qui a été annoncée est la publication de la liste des paradis fiscaux.
Il fallait oser : peux-être ne savent-ils pas, au G20, que les librairies regorgent depuis des années de « guides des paradis fiscaux »; mais c'est sûr, cette liste va tout changer (1).

Rappel des faits : l'économie était dans une voiture lancée à pleine vitesse et à contresens sur une autoroute encombrée, avec pour chauffeur des aveugles imbibés d'alcool, et pour passagers les seules personnes chargées de contrôler la vitesse et l'alcoolémie. Dans le coffre, bâillonné, le FMI.

La voiture s'est lamentablement encastrée dans le mur du çon qui a arrêté net sa course et vidé le réservoir : les airbags des banques centrales ont permis de sauver (presque) tous les passagers (2).

Il a fallu remplir un constat : environ 50 millions de chômeurs supplémentaires.

C'est là qu'intervient le plan de relance : afin de reprendre la route, on refait le plein.

On garde le chauffeur, les passagers, et on repart aussi vite qu'on était arrivé, avec le FMI à la place du mort.

Un détail a changé : il n'y a plus d'airbags.


(1) Depuis, la liste noire a disparu, tout est en liste grise
(2) Une nanoseconde de recueillement pour feu la banque Lehman Brothers