Bonne année !

Manigong bagong taon !

Happy new year !

新年快乐 !


Dans la vie d'un prestataire, il y a toujours un moment où le client vous rappelle votre misérable condition.

C'était ce matin, un des directeurs du site sur lequel je suis très temporairement affecté passait dans les couloirs présenter une nouvelle dirigeante à tout l'étage.

Lorsqu'il est arrivé devant moi, il a dit d'un air entendu, pointant son index : "ça, c'est un prestataire", puis il a continué sa tournée.

"ça" ne mérite pas qu'on en parle, "ça" a-t-il un nom ou un prénom, a-t-il une âme ?

On s'en fout : c'est du jetable, du kleenex, de l'éjectable à l'envi, de la chair à missions sans intérêt, presque rien.

Ce n'est pas la première fois que je suis ainsi ramené à la réalité : il y a longtemps déjà, un directeur informatique avait dit à tous ceux qui étaient avec moi dans le bureau : "ici, vous êtes du bétail".

C'est beau la vie de presta.


« La fin du pétrole, histoire de la pénurie sous l’occupation » de Mathieu Flonneau.

Il y avait en 1940 en France, environ 1,7 millions de véhicules automobiles, soit 20 fois moins qu’aujourd’hui, mais la pénurie de carburant, dès le début du conflit, a mis en lumière la dépendance au pétrole, et surtout l’impossibilité de trouver des solutions alternatives viables à grande échelle.

Les alternatives de l’époque étaient le gazogène, l’acétylène, le gaz de ville et les véhicules électriques (déjà !).

Chacune de ces technologies nécessite des apports en matière première ou des processus de fabrication incompatibles avec une utilisation de masse rapide, surtout en période de pénurie.

C’est pourquoi de nombreux règlements, lois et décrets sont apparus pour limiter l’utilisation de chaque technologie : la méthode est toujours appliquée aujourd’hui, légiférer afin de freiner tout changement.

La conclusion du livre est qu’il n’y a pas de solution simple, durable, et applicable à grande échelle. 


Pas plus qu’il n’existerait une hypothétique solution alternative « cachée » qui nous sauverait tous.

Le croirez-vous ? Je suis invité par une société de service, et via un réseau social professionnel, à une soirée « conférence et recrutement », dont le titre est « exploitation et mitigation » : je n’ai presque aucune idée de ce qui se cache derrière ce titre.

Si j’en crois la consonance et mon envie d’y réfléchir avec sérieux, ça doit être une soirée esclavagisme et robinetterie.

Le contenu de l’invitation est heureusement plus explicite, l’annonce s’adresse à des jeunes experts en sécurité. 


Il leur est proposé de rejoindre les « Warriors » de la « cyber sécurité », ça ne plaisante pas, d’autant qu’il y a des ninjas en arrière-plan. (1)

Je suis quand même très étonné que malgré les compétences en sécurité de la société, qui affiche des guerriers japonais dans ses emails, personne n’a pensé à cibler les destinataires : je n’ai aucune compétence dans le domaine demandé, puisque d’après la liste des profils recherchés, il me faudrait être expert dans n’importe quoi, pourvu que ça se termine par « sécurité ». ( et accessoirement, être
« jeune »)

De toute façon, je n’ai aucune envie de travailler pour cette entreprise qui m’a déjà montré son mépris pour mon CV.




 (1) Je vous jure qu’il y a vraiment des ninjas sur l’invitation, ils sont comme ça :




C’était hier, au journal télévisé, la bonne nouvelle de l’année : le pôle emploi prévoit en 2014 une hausse de 5% des intentions d’embauche.

Il faut souligner qu’il ne s’agit que d’intentions, et surtout que je ne connais personne à qui pôle emploi ait trouvé un travail. Sans compter que ce n’est pas une hausse des intentions, même de plusieurs  % qui permettra  de faire baisser le chômage. 

La suite du reportage coule de source : la journaliste a jugé bon de poser à l’expert du marché de l’emploi la question bête qui appelle une réponse inepte. Elle lui a demandé si par un hasard curieux il n’y aurait pas des secteurs « en tension » qui auraient beaucoup, mais alors vraiment beaucoup, de mal à recruter malgré 5 millions d’inscrits chez Pôle.

Qui l’eut cru ? Le premier secteur cité est l’informatique : il serait difficile de recruter des « ingénieurs en informatique ».  Allez donc demander aux 77 000 inscrits dans ce secteur (1) ce qu’ils en pensent : il est vrai qu’ils ont sûrement trop d’expérience, ou plus de 35 ans, ce qui revient au même dans un secteur où on est sénior après 5 ans d’expérience.

Autre secteur cité : la restauration. Rassurez-vous, il n’auront pas besoin de recruter bien longtemps : les tickets restaurants qui jusque-là étaient surtout cumulés pour se payer un bon restaurant le week-end ou les courses de la semaine ne deviendront bientôt utilisables que dans des restaurants, en semaine, le midi. (C’était déjà le cas, en théorie, mais le laxisme était de mise).

Si cette règle est strictement appliquée, nombreux seront ceux qui comme moi, diront clairement à leur employeur ce qu’il peut faire de ses tickets (il est tout à fait possible d’y renoncer), puisqu’il est hors de question que je sois obligé de manger dans des restaurants où on me servira du réchauffé le midi (2) : je peux le faire pour moins cher à la maison. Les intentions d’embauche devraient s’en ressentir.

Mais voilà, il faut bien remplir le journal télévisé avec des bonnes nouvelles, quitte à passer pour définitivement incompétent, pour faire croire qu’il reste une lumière au bout du tunnel, alors qu’elle a été éteinte pour des raisons budgétaires.

(1)    Les (vrais) chiffres sont là : http://munci.org/emploi-informatique.pdf
(2)    Selon l’Umih, le principal syndicat des métiers de l’hôtellerie, "aujourd’hui, près de 80 % des 150 000 établissements répertoriés dans l’Hexagone travaillent avec des produits industriels semi-élaborés ou finis". source : http://www.ufc-quechoisir-tours.org/acturestosplats.html

L’intercontrat est la période pendant laquelle un salarié de SSII est sans mission, c’est mon cas en ce moment.

Il ne faut pas en conclure que c’est une période reposante durant laquelle on peut rester tranquillement à l’agence en passant ses courtes journées de « travail » à surfer sur internet : être sans mission peut être risqué.


Dans les périodes fastes, l’intercontrat ne dure pas longtemps, et il se trouve rapidement n’importe quelle mission sur laquelle un commercial est prêt à vous vendre au plus offrant : il est là pour construire sa carrière (c’est-à-dire faire le plus de marge possible sur le dos des autres), et certainement pas celle de ceux qu’il vend.


Dans les périodes difficiles, comme en ce moment, l’intercontrat est souvent le premier pas vers le pôle-emploi, les départs plus ou moins arrangés sont de mise.


La société qui a racheté celle dans laquelle j’étais (depuis 3 mois) voit d’un très mauvais œil que des quadras qu’elle estime surpayés soient en intercontrat., et nous sommes déjà nombreux dans la ligne de mire.


Déjà en 2009, le site cadremploi (1) rappelait que « « Les entreprises se retrouvent avec des stocks d'informaticiens dont elles ne savent pas quoi faire », et la situation est loin de s’être améliorée.


Ce n’est pourtant que le début, il n’est pas prévu d’embellie, ou autre « inversion de courbe », dans les mois à venir pour la prestation de service, il suffit de voir ce qu’il en est :
http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-chomage-plus-d-informaticiens-a-pole-emploi-en-janvier-2014-56706.html

(1) http://www.cadremploi.fr/editorial/conseils/droit-du-travail/detail/article/salaries-en-intercontrat-de-ssii-quels-sont-vos-droits.html

Bonne année !

Manigong bagong taon !

Happy new year !

新年快乐 !

Daniel a de l’humour, mais il ne fait pas exprès, il me voudrait disponible « rapidement pour une opportunité », afin de me proposer un « nouveau challenge ».

En clair : il n’a personne pour une mission qui commence demain et qui demandera des efforts démesurés.


Il s’agit d’un projet de « build » qui démarre, mais je ne sais pas ce qu’est un projet de « build ».


Il me faudrait être « consultant LE », mais je n’y connais rien.


Seule qualité que je possède : je suis sénior (1), et il demande un consultant sénior ; par contre, il veut un consultant avec du « drive ». Est-ce que ça veut dire qu’il faut savoir jouer au golf ?


Le lieu de travail est particulièrement bien situé, surtout d’après ma localisation actuelle, puisqu’il est entre Paris et Dunkerque, ce qui doit le situer vers Amiens d’après googlemaps, soit une petite dizaine d’heures de route pour l’aller, et autant pour le retour. 


Enfin, il paraît que ma réactivité fera la différence, alors voilà : cher Daniel, sais-tu ce que tu peux faire de ton opportunité ?


Ca, c’est fait.


(1)    Un simple rappel : dans l’informatique, on est sénior dès 30 ou 35 ans, et il faut alors se dépêcher de trouver un vrai travail, parce que vers 40 ans, on passe sans préavis de sénior à obsolète.

Les jours passent et le message reste dans les médias : c’est maintenant l’aéronautique qui aurait du mal à recruter (un effet secondaire du salon du Bourget).

Les mêmes poncifs débités par les mêmes journalistes : il serait difficile de trouver des ingénieurs, techniciens, et ouvriers pour l’aéronautique.


Evidemment, puisque peu d’écoles forment à ces métiers, et qu’il y a la fuite vers d’autres domaines d’activité pour les ingénieurs. 


Les premiers de promotion des meilleures écoles vont dans la finance : il faut des têtes bien faites pour fabriquer les produits financiers qui provoqueront la prochaine crise en prétendant la prévenir.


Ensuite il y a l’informatique, les ESN bien sûr, qui recrutent à tour des bras des ingénieurs (obligatoirement jeunes et débutants), en leur promettant là aussi des carrières.


Ils y déchantent ensuite, mais trop tard, en voyant qu’il est très difficile de faire carrière quand tous les autres sont aussi compétents et diplômés que vous, et surtout se demandent  à quoi peut bien servir un bac+5 quand leur activité consiste souvent à faire des réunions et envoyer des mails (je me demande encore pourquoi ils ont tant scruté mon CV pour ma mission en cours, qui consiste à faire du secrétariat et du support téléphonique).


Au final, les employeurs pleurnichent parce qu’ils ne trouvent pas à vil prix un jeune surdiplômé possédant par avance toutes les compétences du poste visé.


Il me paraît pourtant évident que des spécialistes d’un domaine ne peuvent se former que dans le domaine en question, en particulier dans l’aéronautique, où l’on peut difficilement parler de pléthore de constructeurs concurrents chez qui il serait possible de dégotter la perle rare.


Il faut bien commencer par embaucher des débutants pour un jour avoir des spécialistes. Mais allez expliquer ça à un brillant responsable RH, qui croit dur comme fer que le candidat parfait existe quelque part, ce qui est plus facile que de prendre le risque d’en choisir un sur son potentiel.

Le Syntec numérique (1), qui se présente comme « le 1er syndicat professionnel de l’écosystème numérique français », a beaucoup travaillé.

Tellement qu’il en est arrivé à la conclusion qu’il fallait renommer les SSII (Sociétés de Services en Ingénierie Informatique).


Il faudra désormais les appeler des ESN : Entreprise de Services du Numérique.


Ça ne change rien, et c’est sûrement ce qui change tout.


Le chômage, qui lui n’a pas encore changé de nom, a augmenté de presque 16% dans l’informatique en 2012 (2).


Après ça, on pourra rire ou pleurer devant les "économistes" qui dissertent dans les médias sur la difficulté à recruter dans l’informatique , ou plutôt, dans les ESN …


(1)    http://www.syntec-numerique.fr/content/qui-sommes-nous
(2)    http://munci.org/Bilan-de-l-emploi-informatique-en-2012-et-previsions-2013

Il y a longtemps que Cindy ne m’avait pas écrit, et ses emails ne me manquaient pas.
Mais la revoilà, et c’est un plaisir de commenter sa prose.


Sa carrière a fait un bond, elle se présente maintenant comme « chasseur de tète », ou avait-elle la « tête », et m’apprend que mon profil a été sélectionné « par mots clés ».


Je le sais déjà : personne ne lit les CV, des recherches en base de données ont depuis longtemps remplacé cette pratique ancestrale, et c’est compréhensible, étant donnée la quantité que les « recruteurs » doivent avoir  en stock.


D’après son offre alléchante, ce serait un atout pour moi d’avoir travaillé dans « l’informatique industriel », et sans faute ?


Ou encore d’avoir travaillé dans le domaine de l’énergie, ou les domaines proches comme l’électronique. C’est bien connu, les centrales nucléaires, les raffineries, et la fabrication de processeurs : c’est la même chose !


Quant au niveau d’anglais, il doit être « correct », ce qui n’est pas trop demandé.


Dire que je vais devoir décliner cette offre alléchante, alors qu’il m’est proposé un salaire sur 13 mois, des RTT, et même, c’est vraiment le luxe, des tickets restaurants, dont le montant n’est cependant pas précisé.


En effet, ce poste est situé près d’une célèbre capitale française, ce qui fait un peu loin pour un trajet quotidien.

« Le livre noir de l'agriculture », d'Isabelle Saporta, journaliste.

En ces temps de lasagnes de bœuf au cheval (que nous allons failli manger avec une cuillère de bois) et de tarte au caca, la lecture de ce livre ne peut que légitimer nos inquiétudes.


D’autant que tout ce qui y est décrit obéit aux règlementations françaises et européennes, il ne s’agit pas  de tromperie. 


Le premier chapitre nous dit tout sur le cochon : pauvre bête ! Gavé de mélanges les plus improbables de produits achetés aux quatre coins du monde, et dopé aux antibiotiques, ça ne donne pas très envie de manger du jambon.
 

Du maïs peut-être ? Mais c'est bien sûr : comment faire pousser une plante tropicale dans des régions où on manque d'eau quand il fait chaud ? Facile, il suffit d'irriguer, et même, de donner des primes pour irriguer.
Ensuite, il suffit de donner d'autres primes pour dépolluer l'eau contaminée par les pesticides diffusés par l'irrigation...
 

Mangez des pommes ! Et bon courage à ceux qui le font : c'est un des fruits les plus traités (26 à 27 traitements chimiques différents, mais d’autres sources en indiquent plus).
 

Inutile d'espérer éviter cette pollution en pelant les pommes avant de les manger nous dit l’auteur  (il faudrait enlever 8mm d'épaisseur), d'autant que de plus en plus de produits sont dits "systémiques", et qu'ils se diffusent jusqu'au cœur du fruit.
 

Du pain peut-être ? Alors évitez le pain complet s’il n’est pas bio : il serait truffé d’additifs chimiques dont plus de 200 sont autorisés au niveau européen.
Je m’arrête là, il y aurait trop à dire tant les exemples cités sont nombreux.
 

Tout au long du livre, il est triste de constater que des solutions simples et peu coûteuses permettraient de passer rapidement à une agriculture « raisonnée », beaucoup moins polluante et presque aussi productive. Mais il faudrait pour ça changer les mentalités, et plus difficile encore, faire plier les lobbys.

En conclusion : bon appétit bien sûr !

D’après une enquête du site cadremploi.fr (1), les salaires dans l’informatique continuent d’augmenter.

Je suis ravi d’apprendre qu’un développeur ayant 5 à 10 ans d’expérience gagne déjà plus que moi (2), comme d’ailleurs presque n’importe quel profil d’après cette étude.


Et encore, en restant dans le domaine « études et développement » (3), si je regarde du côté « conseil et MOA », c’est avant 5 ans d’expérience que tout le monde gagne plus que moi.


C’est à se demander ce que j’ai bien pu foutre pendant toutes ces années pour en arriver à un poste et un salaire aussi misérables.


A moins que ces chiffres ne soient un tantinet bidonnés, ou strictement parisiens, parce qu’en fait, la plupart des gens que je connais sont dans ma situation.

(1) http://www.cadremploi.fr/editorial/actualites/actu-metiers-regions/detail/article/informatique-et-telecoms-les-grilles-des-salaires-2013.html
(2) Ceux qui me connaissent savent que mon âge avancé m'a donné une expérience bien plus consistante

(3) Un nom bien ronflant pour tout ce qui concerne la programmation


Une annonce a attiré mon attention, personne ne sera surpris d'apprendre que ce n'est pas pour ses qualités.
 

Le début est toujours le même : les 2/3 de l'annonce servent à présenter l'entreprise, comme s’il était encore nécessaire de présenter une SSII.
 

Le contenu qui décrit le poste est une succession de banalités et de fautes de grammaire, d'orthographe, ou de syntaxe.

Il faut par exemple "bien sûre assurer la qualité de livraison".  Bon sang, mais c’est « bien sûre » !

Il faut aussi posséder un "anglais technique développé », c’est "un plus". C'est quoi donc qu'est-ce dont il s'agit ?
A Croire qu'il existe de l'anglais "sous-développé", qui serait donc un "moins".


La plus grande partie de l'annonce décrit, non pas un poste particulier, mais ce que tout manuel de gestion de projet racontera, et je me demande à qui ce genre d'annonce s'adresse : en quoi est-il nécessaire de répéter ces lieux communs ? D’autant plus que ceux à qui il faut les rappeler n’ont pas les compétences pour répondre à l’annonce.

Sans compter qu'il faut "Une certaine aisance relationnelle" pour gérer un projet.
Quelle surprise ! D'habitude ils recrutent des dictateurs ou des mercenaires pour gérer les projets ?

Peut-être viennent-ils  de trouver la pierre philosophale de l'informatique de gestion : pour gérer un projet, il faut des qualités, notamment relationnelles, et pas seulement une grande gueule pour harceler son équipe en pensant que les décibels valent tous les arguments, et qu’une langue bien baveuse peut suffire à satisfaire sa hiérarchie.

Ce poste n'est, on s’en doutait, accessible qu'avec un bac+5, sans que ne soit précisée l'expérience, alors qu'elle est évidemment nécessaire pour ce type de poste.

La conclusion de tout ça : à force de recruter n'importe comment, ils n'y a même plus de recruteurs capables de recruter, la boucle est bouclée.

Bonne année !

Manigong bagong taon !

Happy new year !

新年快乐 !

Je vais de surprises en surprises dans mon nouvel appartement : après le constat des finitions désastreuses et le comportement de nombreux voisins, qui semblent confondre appartement avec boîte de nuit, terrain de sport, ou atelier spécial bricolage bruyant, c’est maintenant le chauffage qui fait des caprices.

Les branchements ont été mal faits, le système soi-disant automatique de régulation ne fonctionnait pas : il chauffait tout le temps, d’où les 25 degrés dans les parties communes.


Des techniciens ont donc dû passer dans tous les appartements pour refaire le câblage : maintenant, ça ne chauffe plus du tout, sauf à demander une température intérieure de 24 degrés.


Ce mode de fonctionnement explique pourquoi le bâtiment est « basse consommation » : il suffit de ne pas chauffer, comment n’y a-t-on pas pensé plus tôt ?


A quelques kilomètres de là, le même type d’immeuble en cours de construction s’est en partie écroulé, heureusement sans faire de blessés.


Je suis décidemment bien chanceux de n’avoir pas les moyens d’acheter ce genre de logement, et plein de compassion pour ceux qui ont acheté à un prix anormalement élevé ces appartements en croyant faire un « investissement ».

Le propriétaire de mon précédent appartement, ayant gobé les arguments de la demeurée chargée de le mettre en vente qui lui a promis monts et merveilles au moment même où  le marché va se retourner, j'ai du déménager.

C'est là qu'à mon tour j'ai gobé les arguments d'autres illuminés, qui m'ont affirmé avec aplomb que les appartements se louent (1) tellement vite qu'il faut se décider au moment de la visite, et qu'il s'agit souvent de visites groupées.

Nous avons donc du choisir rapidement : l'appartement semblait bien situé, dans un bon quartier, près des transports en commun, avec un loyer modéré, etc.

Il s'agit même d'un bâtiment « basse consommation », le BBC est à la mode, mais pas à la mode de Caen, plutôt à la mode de Vire : de l'appartement pour andouilles.

Les finitions sont catastrophiques : lézardes à divers endroits, portes mal posées, interrupteurs non connectés, eau chaude aléatoire (merci les panneaux solaires mal calibrés), etc. 

Plus étonnant, et même incompréhensible d'après le label « BBC » du bâtiment, l'isolation thermique est déplorable : dès qu'il fait beau, la température intérieure approche les 30°.

Mais ce n'est pas tout : l'isolation phonique est tout aussi catastrophique, et de bien moins bonne qualité que l'appartement que j'occupais précédemment, alors que ce dernier était, à l'époque, considéré comme du bas de gamme.

Il me faut donc remercier mon banquier, et les prix délirants du moment, de m'avoir évité un achat aussi regrettable : j'aurais eu quelques difficultés à me féliciter de l'achat sur 20 ou 25 ans d'un appartement mal conçu, mal fini, mal insonorisé, et payé près de 4000 euros le mètre carré.

D'ailleurs, mon ancien appartement n'est toujours pas vendu, et n'a même reçu aucune visite en 5 mois, alors qu'il devait « se vendre tellement vite que nous n'avons pas le temps de publier une annonce ».

(1) Mon banquier m'a clairement dit que mon revenu est incompatible avec un achat, du moins aux prix actuellement affichés.

D'habitude, quand je parle des SSII en disant qu'elles n'embauchent que des jeunes, mes interlocuteurs me répondent que je me fais des idées, ou sous-entendent que je dois être particulièrement incompétent pour ne pas trouver plus facilement du travail : même le JT de 20h dit qu'elles embauchent.

Heureusement, hier matin, sur une radio nationale,  le président d'une grande SSII française a clarifié les choses : « on embauche des jeunes, pas assez, encore, des jeunes, puisqu'effectivement c'est un des paramètres importants pour baisser le salaire moyen » (1).

Il fallait oser le dire, remercions-le, maintenant les choses sont claires : on ne veut ni des vieux (c'est à dire des plus de 35 ou 40 ans) ni des gros salaires (2).

Il dit aussi dans la même interview qu'il voudrait arriver à 40% des effectifs de la société en Inde...

Au moment où tous les responsables politiques gesticulent à propos des délocalisations, celles-là n'intéressent personne : il ne s'agit que d'emploi qualifiés irrémédiablement perdus, et pour lesquels de toutes façons les salaires sont déjà, pour les ingénieurs, inférieurs à ceux des autres secteurs (c'est quasiment le secteur qui paye le moins, voir le lien (2) ).

Curieux que personne ne reproche à ces sociétés, d'une part les délocalisations, et d'autre part le rejet des vieux : qu'en serait-il s'il s'agissait, au hasard, d'un constructeur automobile, qui annoncerait tranquillement qu'il va envoyer la moitié de ses usines en Asie et n'embaucher que des jeunes pour baisser sa masse salariale ?

Mais puisque les les médias nous disent qu'il y a pénurie de candidats dans l'informatique.

(1) Qui veut le lien vers l'interview ?
(2) Sauf pour les dirigeants de ces entreprises : http://www.zdnet.fr/actualites/salaires-de-l-informatique-l-ecart-se-creuse-entre-patrons-et-ingenieurs-39705752.htm

C'était cet après-midi, chez l'ophtalmologiste : j'avais un rendez-vous que j'avais réservé, comme tout le monde, il y a environ 350 ans.

Une veille dame a demandé à la secrétaire le montant à payer :

- Combien avez-vous dit ?
- 28 euros …
- Comment ?
- 28 EUROS !!
- Oh, excusez-moi de faire répéter, mais vous savez, à mon âge, il n'y a pas que les yeux !

Il y a longtemps que je n'avais pas reçu d'offre d'emploi qui corresponde à mes compétences d'il y a 15 ans : c'est arrivé aujourd'hui.

L'entreprise – en fait une société d'intérim insignifiante – recherche des programmeurs Cobol.

Ceux-là même qui ont été virés comme des mal-propres il y a près d'une décennie deviendraient aujourd'hui une denrée recherchée : il étaient vieux et leurs compétences avaient été déclarées obsolètes.

C'était bien sur : les nouvelles technologies allaient tout remplacer, du Web et du JAVA partout, c'est tellement plus joli.

Et puis ça permettait d'avoir une vraie (puisque les vieux ne connaissent pas ces technologies) mais fausse (puisqu'on peut les former) raison d'embaucher des jeunes.

C'était surtout une bonne manière de se débarrasser d'encombrants quadras aux salaires qui ne permettaient plus aux SSII de se sucrer suffisamment, les clients devenant eux aussi plus avisés et plus âpres à la négociation (en fait, l'arrivée de guignols qui se croient gestionnaires dans les services « achats » et qui considèrent qu'une prestation s'achète comme un stylo ou du papier toilette : le moins cher étant forcément le meilleur).

Il paraîtrait donc légitime de se réjouir de cette embellie soudaine du marché de l'emploi informatique pour les séniors.

Il n'en est rien : le nombre de postes à pourvoir sera toujours très nettement inférieur au nombre de candidats potentiels, et les salaires s'en ressentiront.

D'ailleurs, je n'ai même pas répondu à la demande de mise en relation qui m'a été envoyée via un réseau professionnel.

Ça y est, c'est fait, j'ai signé un CDI : ce n'est pas un choix, c'est juste qu'il n'y a plus de missions en intérim.

La procédure a été longue: la société 1 qui m'a finalement embauché est passée par une société 2 qui a pris en charge le recrutement.

Pour rémunérer ses frais de recherche (qui se montent à zéro, c'est moi qui leur avait envoyé mon CV), la société 2 m'a vendu (1) à la société  3 pendant 6 mois, avant que je sois finalement embauché par la 1ère.

J'ai donc dans un premier temps signé un CDI (2) avec la société 2 pour travailler dans la société 3, chez qui se déroule la prestation, avant d'être intégré dans la société 1, qui me vend aussi à la société 3.

Vous suivez ?

Il m'a donc fallu démissionner de la société 2 pour signer le contrat de la société 1, qui dans sa grande bonté m'a accordé de conserver mes 6 mois d'ancienneté et l'absence de période d'essai.

Mais ce n'est pas encore fini : la société 1 va être rachetée par une société 4 qui a une franche réputation de parfaite SSII. (dois-je préciser qu'il ne s'agit pas d'un compliment?)

Or, la société 4 voudrait améliorer sa pyramide des âges, ce que malgré mes efforts je ne pourrai pas faire, faisant d'ores et déjà partie des séniors.

Il est donc probable que ce contrat pourtant dûment estampillé CDI ne se transforme en contrat bien moins stable dans les mois à venir.


(1) C'est de la prestation de service : une entreprise fait faire à des personnes moins bien payées que ses employés le travail qui ne l'intéresse pas. Au final, ça coûte plus cher, mais c’est l'économie moderne.
(2) Signer un CDI pour 6 mois : ils ont vraiment du temps à perdre.

Le fait d'être bientôt sans logement m'a amené à m'inscrire sur des sites d'annonces immobilières.

En lisant celles-ci, j'ai constaté avec dépit, et après en avoir discuté avec ma banque, qu'il me serait très difficile, sinon impossible, d'obtenir un crédit d'un montant suffisant pour acheter ne serait-ce qu'un T2 sur 25 ans.

Du moins d'après les prix affichés, qui chaque semaine atteignent de nouveaux sommets.

Le gestionnaire de mon logement, auprès de qui je m'enquérais du faible nombre de logements qu'il avait en vente, m'a sèchement répondu que « c'est normal, ils se vendent tout de suite ».

C'est évident : des appartements construits à la va-vite il y a 15 ans et mal entretenus par des syndics incompétents ne peuvent que paraître d'excellentes affaires à 3000 euros le mètre carré quand les appartements neufs (tout aussi vite construits et qui seront aussi bien gérés) atteignent tranquillement les 4000.

Sans nul doute, un parisien lisant ces lignes penseraient qu'il s'agit d'une excellente affaire, sauf qu'ici, nous ne sommes pas à Paris,et que ces prix sont totalement déconnectés du montant des loyers, auxquels ils devraient pourtant être liés.

D'après ma banque, un logement devrait valoir 180 mois (15 ans) de loyer.

Mais aujourd'hui, il arrive qu'il soit demandé plus de 250 fois (260 pour celui que j'occupe, soit près de 22 ans) le montant du loyer.

Par contre, les salaires n'augmentant pas – ou peu -, il sera difficile d'augmenter les loyers pour les ramener à un ratio normal.

Les prix doivent donc baisser : mais quand ?

D'autant que tous les gens bien intentionnés me disent « qu'on a toujours intérêt à acheter ».

Toujours sans trucage, une vraie compilation, en une seule phrase :

« dés qu’une opportunité de ce type se présenterais, je vous contacterais, si de votre côté il y aura une évolution »

Si j'aurai mon CV, j'aimerai répondu.

Le propriétaire de l'appartement que je loue vient de me signifier qu'il veut vendre, et me laisse donc 6 mois pour acheter ou quitter les lieux.

Je vais donc quitter les lieux, le prix de vente proposé étant très au-delà du prix du marché dans ce quartier : 26 milles euros de plus que le même appartement vendu il y a deux mois, 2 étages au-dessus du mien.

Ce prix supérieur est certainement justifié par le délabrement global de l'immeuble, les  fissures sur les murs et plafonds, l'inertie et l'incompétence chroniques du syndic, l'absence d'interphone, l'irrespect généralisé des règles de vie en copropriété, etc.

Il faut dire que dans la région, les annonces à des prix délirants sont monnaie courante.

J'ai vu hier un appartement neuf à 5300 euros le mètre carré : il est dans une de ces résidences neuves qui semblent construites uniquement pour que des gogos s'imaginent défiscaliser tranquillement.

Aujourd'hui, j'ai pu constater la fiabilité des estimations de prix dans l'immobilier : j'ai reçu une offre par 2 agences, pour un même bien (ces idiots ont utilisé les mêmes photos), avec 50 000 euros de différence sur le prix...soit plus de 20%. (sans compter que c'est très au-delà de mon budget, et que je leur avais précisé).

Et pourtant ça se vend, où est donc la crise ?

Toutes ces perles en un seul mail, réalisé sans trucage :

« Je suis à la recherche d'un Projet » : d'habitude, on recrute un chef de projet...

« maitrisant les process de surveillance et les outils » : quels outils ? Marteau ? Perceuse ? Le poste est-il chez monsieur bricolage ?

« respect des coûts et de délais et des normes de associés définis » : Si vous comprenez cette phrase, faites-le moi savoir.

Heureusement qu'ils me disent que l'exemplaire qu'ils possèdent de mon CV est obsolète, j'aurais presque été tenté de répondre.

C'est peut-être là l'explication aux difficultés de recrutement : les candidats potentiels tels que moi ne comprennent pas ce qui est demandé.

Youpi ! Un entreprise me contacte ! Via le site de l'Apec, c'est rien moins qu'un « directeur des opérations » qui m 'écrit.

Mais directeur de quoi ? Ce brave gugusse vient d'une SSII (1) qui existe « depuis 40 ans ». Il est très fort : à quelques années près, il inventait la prestation de service  informatique avant les ordinateurs.

Le site internet de sa société est aussi prétentieux que ridicule : les fautes de grammaire dans les descriptions côtoient les fautes de goût dans le design.

Le site semble avoir été fait à la va-vite dans les années 90, alors qu'une des activités de la société est « la conception de sites et de portails » !

Vérifications faites, c'est juste un « cabinet », qui engrange les CV par camions entiers pour les proposer à vil prix à des clients aux abois qui ont oublié d'anticiper les recrutements.

C'est très à la mode depuis quelques années : une SSII gagne un gros contrat, et à quelques jours du démarrage, se rend compte qu'il lui manque des dizaines de profils. Elle recourt alors à des « cabinets », grands pourvoyeurs de CV pas cher (2).

Et c'est la raison pour laquelle j'ai été contacté : il leur faudrait un programmeur ABAP (langage de développement propre à SAP), pompeusement décrit comme « ingénieur études et développement ABAP ».

C'est une double faute pour le recruteur : d'une part, mon CV montre que je n'ai pas programmé depuis près de 10 ans, et d'autre part, mon domicile est quelque peu éloigné du lieu de la mission, qui est à Lille.

Et il croit vraiment que je vais lui répondre ??


(1) Toute autre provenance serait suspecte, ou bien le résultat d'une erreur d'aiguillage
(2) Je sais de quoi je parle, c'est ce qui me vaut d'avoir un salaire ces temps-ci.

L'état désastreux du monde, et l'inconséquence de ses dirigeants, ont enfin une explication, qui prend en compte toutes les problématiques, de l'écologie à l'économie, des finances publiques à la faim dans le monde.

Cette explication figure à la une de « science & vie » de ce mois-ci : « L'intelligence humaine en panne ».

L'intelligence humaine, du moins telle que mesurée par les tests de QI, aurait atteint ses limites.

Ce qui signifie, non seulement que l'humanité ne progresserait plus, mais plus inquiétant, qu'elle est à peu-près aussi conne qu'avant, et pourrait le rester.

Ce brave Alexandre, dont j'ai déjà beaucoup parlé (1), a visiblement conservé mon adresse mail, et toute son incompétence.

Il est aujourd'hui tellement perdu qu'il me réclame non pas un, mais « des » CV à jour.

Qu'est-ce qu'il s'imagine ? Que j'en ai un tout prêt pour chaque pantin qui me spamme ?

Il demande aussi que je lui indique les opportunités « qui ne correspondent pas à mes attentes mais qui peuvent intéresser d'autres personnes. ».

La liste des postes qui ne correspondent pas à mes attentes est très facile à établir, et il peut le faire tout seul : elle correspond très précisément à la liste des mails qu'il m'a envoyés.

Quant aux personnes qui pourraient être intéressées, très simple aussi : il s'agit de tous les candidats assez demeurés pour s'imaginer qu'un rigolo qui m'écrit de l'autre bout de l'Europe pour un hypothétique poste sans rapport avec mes compétences a autre chose à proposer que du vent.

Mais ne nous fâchons pas, puisque tout va pour le mieux dans le monde merveilleux de l'informatique.

C'est Cadresonline qui me l'a dit : une célèbre SSII, qui m'a déjà à maintes reprises signifié son désintérêt pour ma personne, recrute 1600 personnes en France, dans 26 villes, mais 600 pour Paris.

Bloqué hier par la neige en pleine campagne, et sans internet, j'ai zappé entre divers programmes jusqu'à tomber sur un monument d'incompétence journalistique (1).

Comme souvent, faute d'oser aborder de vrais sujets et d'enquêter avec sérieux, il faut faire du sensationnalisme de pacotille (et, en l'occurrence, pour d'évidentes raisons politiques, vue l'invitée).

Qu'ont-ils donc bien pu dire, se demande le lecteur, pour justifier mon courroux ? Vous ne voyez-pas ? Mais si voyons : la pénurie de compétences dans l'informatique et la nécessité de recruter dans d'autres pays. (la question n'est pas de savoir s'il faut recruter à l'étranger, mais pourquoi on ment sur la disponibilité de compétences en France)

Ils ont illustré leurs propos avec un exemple de « génie » de l'informatique, qui connaîtrait « 20 langages différents », et porte le catogan (j'ai la conviction que ce dernier point est la raison première de son embauche, ainsi que son âge).

Soyons clair : si connaître 20 langages informatiques fait de vous un génie, je suis donc un demi-génie, puisque je n'en connais qu'une dizaine, ce qui n'est pas si mal, bien que je ne programme plus depuis longtemps.

Mais l'escroquerie n'est pas là, elle est sur le salaire offert à ce gentil garnement, qui est de 54 keuros, soit 4500 euros bruts par mois (environ 3500 euros nets), le chiffre sur le contrat est d'ailleurs montré en gros plan, et l'embauche se fait directement en CDI.

Une telle somme pour un poste de développeur, c'est à dire programmeur, est tout simplement impensable, sinon, je n'aurais jamais arrêté de programmer.

Faire passer cette inexplicable exception pour ce qui serait une règle dans les métiers de l'informatique relève de la manipulation.

Ce niveau de salaire est inatteignable pour la plupart des informaticiens, y compris avec beaucoup d'expérience, un bac+5, et un autre niveau de responsabilité que programmeur.

Me concernant, si j'osais demander un tel niveau de rémunération lors d'un entretien, je passerais aussitôt pour un comique involontaire, ou plus probablement pour un demeuré.

Mais surtout, comment croire qu'il n'y a pas en France de programmeur de bon niveau ? Ce métier est généralement méprisé par les recruteurs, et sous payé, au point que beaucoup de ces postes sont délocalisés dans des pays à bas coût.

Si des programmeurs ont vu ce reportage, il est certain qu'ils vont dès aujourd'hui aller demander une augmentation de 100%, puisque la plupart sont payés bien moins que 30 keuros, soit 2500 euros bruts mensuels, environ 2000 euros nets (2).

Pour plus de réalisme, il vaut mieux lire les articles du MUNCI (2), notamment celui qui explique qu'en 2012, le chômage dans l'informatique augmentera de 10 à 30 %.

Au delà de cet exemple, comment accorder désormais le moindre crédit à un reportage télévisé (4), puisque si dans un domaine que je connais, ils racontent n'importe quoi, je n'ai aucune raison de penser que sur le reste ils puissent montrer plus de compétence.


(1) Vous voudrez bien excuser le pléonasme
(2) Un collègue gagne cette somme avec 20 ans d'expérience,et la connaissance d'un langage pourtant très demandé...Mais lui aussi est sûrement une exception...
(3) http://munci.org/Le-chomage-des-informaticiens-est-reste-quasi-stable-en-2011?page=article
(4) Rassurez-vous : je n'ai pas attendu hier soir pour me rendre compte du désastre

Après trois visites au pôle-emploi, autant de photocopies et d'interlocuteurs différents, j'ai enfin récupéré les allocations qui m'étaient dues depuis plus de deux mois.

Il m'aura suffi de répéter inlassablement mon argumentaire, et de photocopier avec assiduité.

Finalement, ils m'ont versé plus que prévu, ce qui tombe bien : les soldes continuent.

Une société que j'avais rencontrée cet été me recontacte : rien de bien original.

Ils m'avaient pourtant laissé un souvenir assez clair : des locaux mal situés, des bureaux vétustes,étriqués, et mal aménagés, dans lesquels s'entassaient des  « consultants en recrutement » (stagiaires chargés de faire du racolage téléphonique), et une « responsable du recrutement » dont la seule image qui me revient celle d'un décolleté particulièrement inadéquat pour un entretien qui se prétend professionnel.

Voilà qu'après 6 mois de réflexion(s ?), mon CV serait devenu intéressant, c'est du moins ce que dit le message qu'elle m'a laissé.

Message qui oublie, en ce début d'année, de commencer par des meilleurs vœux : je n'en attendais pas plus de ces champions.

Quant au poste qui me conviendrait il s'agirait, je cite, d'une « éventuelle opportunité pour un poste intéressant ».

C'est tout.

Un peu léger non ?

Je rappellerai quand même, juste pour le plaisir de décliner cette offre improbable, dont il est possible que je me délecte des détails qui me seront donnés dans un autre article.

Ça n'arrive pas qu'aux autres : le demandeur d'emploi a été victime du piratage de sa carte bancaire.

Les « pirates », plus vraisemblablement des gros blaireaux qui ont mis la main sur un fichier de numéros, n'ont pas lésiné : plus de 800 euros d'achats divers en 3 jours.

Ma banque a immédiatement réagi en bloquant la carte, et m'a invité à déposer une plainte.

En fait de plainte, c'est au commissariat que je l'ai appris, il ne s'agit que d'une main courante : la banque étant obligée de me créditer les sommes indument prélevées, c'est elle qui est victime d'un préjudice et devra donc déposer une plainte.

Il n'empêche : que d'ennuis, de paperasses, et de temps perdu pour quelques crétins visiblement amateur, d'après leurs achats, de produits bas de gamme, de chaussures de mauvais goût, mais aussi de recharges pour leurs téléphones mobiles (eux aussi volés ou piratés?).

Inutile de préciser que j'ai toujours pris les plus grandes précautions lors de mes achats sur internet, et ce n'est pas forcément là qu'il faut chercher la source du problème.

Le policier que j'ai vu m'a dit qu'il lui arrive de recevoir des personnes victimes de piratage qui n'ont jamais fait d'achat sur internet, et dont la nouvelle carte, à peine reçue, était à nouveau frauduleusement utilisée.

Être prudent ne suffit donc pas : il faut scruter attentivement ses relevés de compte afin d'y déceler dès que possible des prélèvements douteux.

A bon entendeur, salut !

Bonne année !

Manigong bagong taon !

Happy new year !

新年快乐 !