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Il y a longtemps que je n'avais pas reçu d'offre d'emploi qui corresponde à mes compétences d'il y a 15 ans : c'est arrivé aujourd'hui.

L'entreprise – en fait une société d'intérim insignifiante – recherche des programmeurs Cobol.

Ceux-là même qui ont été virés comme des mal-propres il y a près d'une décennie deviendraient aujourd'hui une denrée recherchée : il étaient vieux et leurs compétences avaient été déclarées obsolètes.

C'était bien sur : les nouvelles technologies allaient tout remplacer, du Web et du JAVA partout, c'est tellement plus joli.

Et puis ça permettait d'avoir une vraie (puisque les vieux ne connaissent pas ces technologies) mais fausse (puisqu'on peut les former) raison d'embaucher des jeunes.

C'était surtout une bonne manière de se débarrasser d'encombrants quadras aux salaires qui ne permettaient plus aux SSII de se sucrer suffisamment, les clients devenant eux aussi plus avisés et plus âpres à la négociation (en fait, l'arrivée de guignols qui se croient gestionnaires dans les services « achats » et qui considèrent qu'une prestation s'achète comme un stylo ou du papier toilette : le moins cher étant forcément le meilleur).

Il paraîtrait donc légitime de se réjouir de cette embellie soudaine du marché de l'emploi informatique pour les séniors.

Il n'en est rien : le nombre de postes à pourvoir sera toujours très nettement inférieur au nombre de candidats potentiels, et les salaires s'en ressentiront.

D'ailleurs, je n'ai même pas répondu à la demande de mise en relation qui m'a été envoyée via un réseau professionnel.

Ça y est, c'est fait, j'ai signé un CDI : ce n'est pas un choix, c'est juste qu'il n'y a plus de missions en intérim.

La procédure a été longue: la société 1 qui m'a finalement embauché est passée par une société 2 qui a pris en charge le recrutement.

Pour rémunérer ses frais de recherche (qui se montent à zéro, c'est moi qui leur avait envoyé mon CV), la société 2 m'a vendu (1) à la société  3 pendant 6 mois, avant que je sois finalement embauché par la 1ère.

J'ai donc dans un premier temps signé un CDI (2) avec la société 2 pour travailler dans la société 3, chez qui se déroule la prestation, avant d'être intégré dans la société 1, qui me vend aussi à la société 3.

Vous suivez ?

Il m'a donc fallu démissionner de la société 2 pour signer le contrat de la société 1, qui dans sa grande bonté m'a accordé de conserver mes 6 mois d'ancienneté et l'absence de période d'essai.

Mais ce n'est pas encore fini : la société 1 va être rachetée par une société 4 qui a une franche réputation de parfaite SSII. (dois-je préciser qu'il ne s'agit pas d'un compliment?)

Or, la société 4 voudrait améliorer sa pyramide des âges, ce que malgré mes efforts je ne pourrai pas faire, faisant d'ores et déjà partie des séniors.

Il est donc probable que ce contrat pourtant dûment estampillé CDI ne se transforme en contrat bien moins stable dans les mois à venir.


(1) C'est de la prestation de service : une entreprise fait faire à des personnes moins bien payées que ses employés le travail qui ne l'intéresse pas. Au final, ça coûte plus cher, mais c’est l'économie moderne.
(2) Signer un CDI pour 6 mois : ils ont vraiment du temps à perdre.

Le propriétaire de l'appartement que je loue vient de me signifier qu'il veut vendre, et me laisse donc 6 mois pour acheter ou quitter les lieux.

Je vais donc quitter les lieux, le prix de vente proposé étant très au-delà du prix du marché dans ce quartier : 26 milles euros de plus que le même appartement vendu il y a deux mois, 2 étages au-dessus du mien.

Ce prix supérieur est certainement justifié par le délabrement global de l'immeuble, les  fissures sur les murs et plafonds, l'inertie et l'incompétence chroniques du syndic, l'absence d'interphone, l'irrespect généralisé des règles de vie en copropriété, etc.

Il faut dire que dans la région, les annonces à des prix délirants sont monnaie courante.

J'ai vu hier un appartement neuf à 5300 euros le mètre carré : il est dans une de ces résidences neuves qui semblent construites uniquement pour que des gogos s'imaginent défiscaliser tranquillement.

Aujourd'hui, j'ai pu constater la fiabilité des estimations de prix dans l'immobilier : j'ai reçu une offre par 2 agences, pour un même bien (ces idiots ont utilisé les mêmes photos), avec 50 000 euros de différence sur le prix...soit plus de 20%. (sans compter que c'est très au-delà de mon budget, et que je leur avais précisé).

Et pourtant ça se vend, où est donc la crise ?

L'état désastreux du monde, et l'inconséquence de ses dirigeants, ont enfin une explication, qui prend en compte toutes les problématiques, de l'écologie à l'économie, des finances publiques à la faim dans le monde.

Cette explication figure à la une de « science & vie » de ce mois-ci : « L'intelligence humaine en panne ».

L'intelligence humaine, du moins telle que mesurée par les tests de QI, aurait atteint ses limites.

Ce qui signifie, non seulement que l'humanité ne progresserait plus, mais plus inquiétant, qu'elle est à peu-près aussi conne qu'avant, et pourrait le rester.

Bloqué hier par la neige en pleine campagne, et sans internet, j'ai zappé entre divers programmes jusqu'à tomber sur un monument d'incompétence journalistique (1).

Comme souvent, faute d'oser aborder de vrais sujets et d'enquêter avec sérieux, il faut faire du sensationnalisme de pacotille (et, en l'occurrence, pour d'évidentes raisons politiques, vue l'invitée).

Qu'ont-ils donc bien pu dire, se demande le lecteur, pour justifier mon courroux ? Vous ne voyez-pas ? Mais si voyons : la pénurie de compétences dans l'informatique et la nécessité de recruter dans d'autres pays. (la question n'est pas de savoir s'il faut recruter à l'étranger, mais pourquoi on ment sur la disponibilité de compétences en France)

Ils ont illustré leurs propos avec un exemple de « génie » de l'informatique, qui connaîtrait « 20 langages différents », et porte le catogan (j'ai la conviction que ce dernier point est la raison première de son embauche, ainsi que son âge).

Soyons clair : si connaître 20 langages informatiques fait de vous un génie, je suis donc un demi-génie, puisque je n'en connais qu'une dizaine, ce qui n'est pas si mal, bien que je ne programme plus depuis longtemps.

Mais l'escroquerie n'est pas là, elle est sur le salaire offert à ce gentil garnement, qui est de 54 keuros, soit 4500 euros bruts par mois (environ 3500 euros nets), le chiffre sur le contrat est d'ailleurs montré en gros plan, et l'embauche se fait directement en CDI.

Une telle somme pour un poste de développeur, c'est à dire programmeur, est tout simplement impensable, sinon, je n'aurais jamais arrêté de programmer.

Faire passer cette inexplicable exception pour ce qui serait une règle dans les métiers de l'informatique relève de la manipulation.

Ce niveau de salaire est inatteignable pour la plupart des informaticiens, y compris avec beaucoup d'expérience, un bac+5, et un autre niveau de responsabilité que programmeur.

Me concernant, si j'osais demander un tel niveau de rémunération lors d'un entretien, je passerais aussitôt pour un comique involontaire, ou plus probablement pour un demeuré.

Mais surtout, comment croire qu'il n'y a pas en France de programmeur de bon niveau ? Ce métier est généralement méprisé par les recruteurs, et sous payé, au point que beaucoup de ces postes sont délocalisés dans des pays à bas coût.

Si des programmeurs ont vu ce reportage, il est certain qu'ils vont dès aujourd'hui aller demander une augmentation de 100%, puisque la plupart sont payés bien moins que 30 keuros, soit 2500 euros bruts mensuels, environ 2000 euros nets (2).

Pour plus de réalisme, il vaut mieux lire les articles du MUNCI (2), notamment celui qui explique qu'en 2012, le chômage dans l'informatique augmentera de 10 à 30 %.

Au delà de cet exemple, comment accorder désormais le moindre crédit à un reportage télévisé (4), puisque si dans un domaine que je connais, ils racontent n'importe quoi, je n'ai aucune raison de penser que sur le reste ils puissent montrer plus de compétence.


(1) Vous voudrez bien excuser le pléonasme
(2) Un collègue gagne cette somme avec 20 ans d'expérience,et la connaissance d'un langage pourtant très demandé...Mais lui aussi est sûrement une exception...
(3) http://munci.org/Le-chomage-des-informaticiens-est-reste-quasi-stable-en-2011?page=article
(4) Rassurez-vous : je n'ai pas attendu hier soir pour me rendre compte du désastre

Après trois visites au pôle-emploi, autant de photocopies et d'interlocuteurs différents, j'ai enfin récupéré les allocations qui m'étaient dues depuis plus de deux mois.

Il m'aura suffi de répéter inlassablement mon argumentaire, et de photocopier avec assiduité.

Finalement, ils m'ont versé plus que prévu, ce qui tombe bien : les soldes continuent.

Une société que j'avais rencontrée cet été me recontacte : rien de bien original.

Ils m'avaient pourtant laissé un souvenir assez clair : des locaux mal situés, des bureaux vétustes,étriqués, et mal aménagés, dans lesquels s'entassaient des  « consultants en recrutement » (stagiaires chargés de faire du racolage téléphonique), et une « responsable du recrutement » dont la seule image qui me revient celle d'un décolleté particulièrement inadéquat pour un entretien qui se prétend professionnel.

Voilà qu'après 6 mois de réflexion(s ?), mon CV serait devenu intéressant, c'est du moins ce que dit le message qu'elle m'a laissé.

Message qui oublie, en ce début d'année, de commencer par des meilleurs vœux : je n'en attendais pas plus de ces champions.

Quant au poste qui me conviendrait il s'agirait, je cite, d'une « éventuelle opportunité pour un poste intéressant ».

C'est tout.

Un peu léger non ?

Je rappellerai quand même, juste pour le plaisir de décliner cette offre improbable, dont il est possible que je me délecte des détails qui me seront donnés dans un autre article.

Ça n'arrive pas qu'aux autres : le demandeur d'emploi a été victime du piratage de sa carte bancaire.

Les « pirates », plus vraisemblablement des gros blaireaux qui ont mis la main sur un fichier de numéros, n'ont pas lésiné : plus de 800 euros d'achats divers en 3 jours.

Ma banque a immédiatement réagi en bloquant la carte, et m'a invité à déposer une plainte.

En fait de plainte, c'est au commissariat que je l'ai appris, il ne s'agit que d'une main courante : la banque étant obligée de me créditer les sommes indument prélevées, c'est elle qui est victime d'un préjudice et devra donc déposer une plainte.

Il n'empêche : que d'ennuis, de paperasses, et de temps perdu pour quelques crétins visiblement amateur, d'après leurs achats, de produits bas de gamme, de chaussures de mauvais goût, mais aussi de recharges pour leurs téléphones mobiles (eux aussi volés ou piratés?).

Inutile de préciser que j'ai toujours pris les plus grandes précautions lors de mes achats sur internet, et ce n'est pas forcément là qu'il faut chercher la source du problème.

Le policier que j'ai vu m'a dit qu'il lui arrive de recevoir des personnes victimes de piratage qui n'ont jamais fait d'achat sur internet, et dont la nouvelle carte, à peine reçue, était à nouveau frauduleusement utilisée.

Être prudent ne suffit donc pas : il faut scruter attentivement ses relevés de compte afin d'y déceler dès que possible des prélèvements douteux.

A bon entendeur, salut !

Le désormais aussi célèbre qu'obsolète slogan m'est revenu à l'esprit quand j'ai reçu un mail du pôle-emploi.

Ayant très temporairement retrouvé un emploi, j'ai actualisé ma situation en précisant la date de début et le nombre d'heures travaillées sur le mois de novembre.

Le résultat de mon honnêteté m'inciterait presque à passer du côté obscur de la fraude : le fait d'avoir travaillé 8 jours sur le mois de novembre me fait, semble-t-il, perdre mes droits à toute allocation sur ce même mois.

Avoir travaillé en novembre m'a fait perdre 600 euros.

Si j'aurai su, j'aurai pas travaillu.

Ils sont vraiment tous aux fraises, en ce moment, dans les cabinets de recrutement.

Des baffes se perdent, et en quantité.

Leur racolage du jour porte sur des profils « Java/J2EE », pour lequel mon CV aurait retenu « toute leur attention ».

Peut-être ont-ils abusé de substances illicites, ce qui me semble le minimum pour aller s'imaginer que je possède un atome de compétence dans ce domaine après voir lu mon CV.

Mais rien ne les arrête, les mails ne coûtent pas assez cher : il faudrait les taxer (ce qui pourrait arriver avec un des prochains plans de rigueur).

Dans la plus pure tradition des incapables qui se disent en quête de candidats, ils demandent mon CV, alors qu'ils l'ont déjà, puisqu'ils l'ont « sélectionné ». Cherchez l'erreur.

Il faut même, luxe suprême, certainement du à la pénurie, que je leur précise pour quelles entreprises je veux travailler, et de quelle façon, selon des modalités dont les nuances m'échappent : soit y être « positionné », soit y être « intégré » (si un lecteur sait de quoi il s'agit, merci de me le dire).

Suite à ces informations, que je ne leur donnerai évidemment pas, ils sont supposés « revenir vers moi », comme on dit dans les cabinets, afin de « valider ces points ».

Dommage qu'ils soient si loin, j'aurai bien aimé valider avec eux quelques poings...

Et s'ils allaient tous se faire voir, au hasard, chez les grecs, tous ces ânes ?

Qu'ils le sachent : je ne postule que pour des missions d'intérim : c'est beaucoup plus transparent, et beaucoup plus avantageux.

Malheureusement, la crise aidant, les missions y sont aussi de plus en plus rares.

Les niveau des salaires en France donne lieu à des débats sans fin, chacun pensant que celui qui est bien payé, c'est l'autre.

Pour mettre tout le monde d'accord, l'observatoire des inégalités a mis un site sur lequel il est possible de savoir où chacun se situe précisément sur l'échelle des salaires.

La page donne le pourcentage de personnes qui gagnent moins qu'un salaire donné.

Ça se passe ici : http://www.inegalites.fr/spip.php?page=salaire

NB : les données sont celles des secteurs privé et parapublic pour l'année 2008

A titre d'information, dans la fonction publique d'état, en 2007 :
10% des agents gagnent moins de 1429 euros, contre 33% dans le privé.
90% gagnent moins de 3223 euros, contre 89% dans le privé.

Source INSEE : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1257

Voilà que ça les reprend, la saison du blaireau, toujours aussi cons.

Cette fois, c'est Sandrine (1) qui m'écrit, pour me proposer encore un des ces improbables postes à l'autre bout de nulle part.

Tellement nulle part qu'elle a oublié de préciser le lieu, c'est dire sa compétence, son respect des destinataires, et le soin apporté aux vérifications.

Elle a lu mon CV avec attention, elle sait que je ne peux qu'être intéressé, après 15 ans d'expérience, par un poste de débutant pour programmer en Cobol.

Le sommet du délire, c'est le salaire : même comme chef de projet, pas une SSII ne donnerait autant, c'est juste pour remplir du mail ; le chiffre donné, personne ne l'aura.

Quant à la pérennité du poste, je vous laisse juger : la durée de la mission est de 2 mois.

En résumé : un poste précaire et sans intérêt, dans un endroit inconnu, pour un salaire illusoire.

Je lui propose donc une autre rédaction de son annonce moisie : « Cherche crétin acceptant de rêver à un salaire qu'il n'aura pas, dans un bled pourri, pour faire un taf sans intérêt, et tout ça au grand maximum pour 2 mois ».

A défaut d'attirer le pigeon, ça aurait au moins le mérite d'être honnête.


(1) Par respect pour ses compétences, le prénom de la demeurée n'a pas été changé

La semaine passée m'a permis de renouer avec les entretiens.

En l'occurrence, il s'agissait d'un premier entretien, dans une société de seconde zone, pour un poste de sous-traitant de troisième niveau.

Explication : cette société, dont je n'ai jamais entendu dire du bien (1), et qui ne souhaite pas perturber sa pyramide des âges en embauchant des débris quadragénaires, manque parfois de pantins pour aller faire le zozo chez ses clients (pour l'essentiel : banques et industries aéronautique et spatiale).

Pour pallier ces manques occasionnels de main d'œuvre, elle fait appel à des sociétés d'intérim, pour montrer sa réactivité tout en masquant son imprévoyance en matière de recrutement et sa pénurie de compétence.

L'avantage est double : pas de procédure compliquée de recrutement, de contrat contraignant et autres obligations légales : c'est la société d'intérim qui gère la paye.
Mais surtout, la possibilité pour le commercial de se sucrer sans effort  sur le tarif journalier auquel sera vendu le sous-traitant intérimaire.

Cerise sur ce gâteau moisi : si la mission se passe mal, c'est forcément la faute de ce précaire misérable à qui on a donné une ultime chance.

Le troisième niveau, c'est à dire l'entreprise qui a demandé la prestation n'y voit que du feu : le tarif est le même, et n'apparaît que le nom de la société de service.

Pour l'intérimaire il y a surtout des désavantages, notamment :
- Le salaire : forcément inférieur à celui qu'il aurait été en travaillant directement pour le client final, puisqu'il est basé sur celui de la SSII, et qu'il faut payer la marge...
- Aucun moyen de profiter des avantages habituellement liés à une mission d'intérim chez un client important (restaurant d'entreprise, congés plus nombreux, intéressement, primes, etc.)

Au final, une après-midi perdue, mais de bien belles « actions positives de recherche d'emploi » à raconter à mon conseiller pôle-emploi dès demain.


(1) Je ne me rappelle d'ailleurs pas avoir entendu du bien d'une SSII

Après avoir répondu à l'offre raisonnable pour laquelle je n'avais pas les compétences et qui proposait un salaire trop bas, j'ai quand même eu droit à une invitation pour un entretien, auquel je suis allé, n'ayant rien de mieux à faire, sinon satisfaire mon conseiller pôle -emploi par des actions « positives » de recherche.

La taille des locaux dans lesquels j'ai été reçu, qui se limitent à deux petits bureaux dans un immeuble vieillot, comme la présence de 4 ou 5 « chargés de recrutement » (1) pendus au téléphone, m'ont rassuré quant au sérieux de la société.

La présentation qui m'en a été faite par la responsable des lieux, et certainement la seule salariée, ne laisse aucune place au doute : il s'agit d'une SSII qui fait aussi dans la vente de pipeaux.

Comme à l'accoutumé, il y aurait une hypothétique mission, en parfaite adéquation avec mon CV, mais pour laquelle il va être difficile d'obtenir une réponse dans la semaine, parce que vous comprenez « en ce moment, les gens sont en vacances, d'ailleurs je pars en congés dès demain ».

En clair : déjà qu'ici nous n'arrivons pas à placer les jeunes sur des postes dignes de ce nom, n'allez-pas vous imaginer que nous en avons pour des vieux comme vous.

J'ai quand même fait ma BA en passant cet entretien : à chaque jour suffit sa peine.

(1) Des stagiaires qui passent leur journée à chercher des CV et à laisser des messages sur tous les téléphones qu'ils arrivent à joindre

Le pôle emploi, c'est plus fort que toi, et c'est même plus fort que la réalité : j'ai reçu aujourd'hui un email m'indiquant que suite à mon entretien de suivi d'hier, je vais être convoqué pour un nouvel entretien en septembre.

Admirons d'abord la vitesse d'exécution : entretien hier, courrier aujourd'hui (courrier électronique, certes, mais courrier quand même).

Notons aussi l'imagination fertile : je n'ai eu aucun entretien avec le pôle emploi depuis mai.

Donc, soit j'y suis allé tout en restant chez moi et sans m'en rendre compte, j'aurais donc un don d'ubiquité, soit je vais pouvoir me rendre dès aujourd'hui à l'entretien d'hier, mais c'est impossible.

En effet, une équipe de chercheurs de Hong-Kong (1) dit avoir démontré l'impossibilité du voyage dans le temps, ce qui ne pourra que consterner les adeptes de la procrastination.

Une autre explication, bien plus vraisemblable, est qu'un salarié très avisé (2), remplit les comptes-rendus d'entretien sans les candidats, et il a bien raison, parce qu'en août, il est peu probable  de trouver des offres d'emploi raisonnables à proposer à des  gens disponibles.


(1) http://www.physnews.com/physics-news/cluster171609531/
(2) Qui connaît l'état du marché dans l'informatique pour les séniors

Mon fournisseur d'accès internet est une grosse buse, je le savais déjà : il m'a encore privé d'internet toute la semaine (*).

J'ai bien entendu appelé la Hotline : rien n'a changé là non plus.

Les questions sont toujours les mêmes : avez-vous connecté les câbles ? Non ! Bien sûr, 20 ans d'expérience dans l'informatique m'ont appris l'inutilité de ces ustensiles.

La « box » est-elle branchée ? Mais à quoi servirait de l'électricité ? C'est internet qui ne marche pas !

Il osent tout, il y a même de l'humour dans le message d'accueil : le temps d'attente est gratuit si on appelle depuis le téléphone de cet opérateur...Sauf que, si on les appelle, c'est précisément parce qu'il n'y a plus de connexion, et que par conséquent, ce téléphone-là ne fonctionne pas non plus.

Ils font aussi tous les efforts du monde pour faire durer la communication, puisqu'elle est surtaxée, en faisant systématiquement répéter les identifiants, noms, etc.

Même leur email de confirmation est un monument de connerie, il dit « En espérant que la xxxxxbox vous apporte entière satisfaction », ce qui n'a pas été sans influence sur la détérioration de mon humeur.

Le délai de prise en compte de 72 heures, soi-disant pour analyser le problème, puis encore 72 heures pour le traiter, soit 6 jours à glander et à continuer de facturer.

Le comble est atteint avec l'email qui suit la « prise en compte » et me demande de remplir une enquête de satisfaction alors que le problème n'est toujours pas résolu. Ils ajoutent que je peux me connecter sur leur site pour gérer mon abonnement : humour involontaire ou pure bêtise ?

Mon courrier de résiliation était prêt à partir, je le garde sous le coude.

(*) Si je cumule les pannes subies, le taux d'indisponibilité est d'environ 5%, soit plus d'une heure par jour

C'est le PDG de Total qui le dit, le prix de l'essence continuera à augmenter et atteindra « sans aucun doute » les deux euros.

L'essence à 2 euros le litre nous ramènerait à la fin des années 70, juste après le second choc pétrolier : le litre de super était à 3 francs (1), le SMIC horaire (brut) était à 13 francs, soit 4,3 litres.

En 2011, le SMIC horaire est à 9 euros, soit 4,5 litres.

Il a quelques nuances à apporter à la comparaison : les véhicules d'aujourd'hui consomment beaucoup moins, l'inflation de l'époque était autour de 11%, etc.

Ce que tout monde semble avoir oublié, c'est que dès 2006 , l'AIE (Agence Internationale de l'Énergie) nous informait que le pic de production de pétrole (2) avait été atteint, et que la production devrait commencer à chuter en 2010.

Heureusement (!), le ralentissement de l'économie qui suit la crise de 2007-2008 a permis de passer cette échéance sans trop de dégâts pour le prix du pétrole (pour le reste, c'est un peu moins vrai).

Mais voilà que partout la reprise s'amorce (ou plutôt : s'amorcerait), et que le prix du pétrole augmente : nous n'en sommes encore qu'au début.

C'est comme pour les déficits publics : chacun sait qu'il est impossible de continuer sur cette voie, mais tout le monde fait semblant de penser que ce n'est pas si grave, qu'on trouvera bien une solution, que d'autres ferons l'effort pour nous, ou qu'un miracle va survenir. Il n'y a d'ailleurs qu'à écouter les premières promesses qui arrivent pour 2012...

Ne nous inquiétons pas trop en avance : d'après certains économistes, le litre d'essence ne sera jamais à 2 euros, puisque l'euro aura disparu avant.


(2) le « peak oil »

La semaine dernière, suite à une demande insistante du pôle emploi (1), je me suis rendu à une « journée recrutement ».

Cette charmante journée était organisée par une SSII (2) qui se dit en manque de candidats de qualité, dûment diplômés et expérimentés (3).

L’invitation était donc réservée aux bac+4 minimum, avec une expérience significative dans l’informatique : en clair, des vieux inemployables.

Que croyez-vous qu’il arriva ?

Nous étions une bonne trentaine « d’invités » forcés, et tous avions le même profil, qui peut se résumer à : plus de 40 ans, et un regard désabusé sur le monde du travail en général, et l’informatique en particulier.

J’ai été reçu en entretien, comme il se doit par une responsable RH qui a environ la moitié de mon âge, et déborde donc de l’expérience nécessaire pour jauger un CV.

Elle a été calmée par mes prétentions salariales, qui l’ont brutalement ramenée à la réalité, lui ont rappelé que demandeur d’emploi ne signifie pas demandeur d’aumône, et peut-être lui ont appris que l’expérience a une valeur.

(1) Insistante : dont le ton indique qu’il est préférable que je m’y rende si je veux profiter de mes futures indemnités
(2) SSII : Société de Service en Ingénierie Informatique
(3) Bac +8, moins de 25 ans, 15 ans d’expérience, travaillant pour le SMIC

 Il est généralement admis que travailler est bénéfique pour la santé mentale, ce que le demandeur d'emploi que je suis ne peut que confirmer.

Une étude (1) vient cependant de démontrer qu'il y a des limites à cette affirmation : le travail en question doit être de qualité.

Un travail de mauvaise qualité est défini par « des fortes exigences, peu de contrôle sur la prise de décision, une mauvaise sécurité de l’emploi et un déséquilibre entre l’effort et la récompense », qui peut même « s’avérer plus néfaste que le chômage ».

Ces quelques points décrivent très précisément la prestation de service en général, et dans l'informatique en particulier :

- il n'y a aucune prise de décision : c'est le client qui les prend
- l'emploi est précaire : les missions sont souvent de courte durée
- la récompense de l'effort n'est qu'exceptionnellement au rendez-vous : la seule possibilité de réelle augmentation de salaire étant le changement de société.

Ce qui m'étonne le plus, c'est de ne pas être surpris par cette étude.

(1) http://www.slate.fr/lien/35623/sante-chomage-travail

La fin d'année 2010 a été riche en offres promotionnelles dans le domaine automobile : il était urgent de se dépêcher de sa hâter de se précipiter en courant, la prime à la casse (1) allait disparaître, et avec elle, toutes les bonnes affaires.

Prime à la casse qui ne représentait souvent que 10% du montant des réductions proposées.

Et voilà qu'en ce début d'année, ils recommencent tous : partout des offres plus miraculeuses les unes que les autres, et cette fois sans l'aide de l'état.

Dans ces conditions, en quoi est-il utile d'afficher les « prix catalogue » des voitures, puisque personne ne les payera ce prix-là ? Pourquoi ne pas directement proposer, et à tout  le monde, un même prix non négociable, ce qui donnerait au moins l'impression de ne pas se faire gruger, quand une promotion arrive la semaine suivant un achat .

D'autre part, croient-ils vraiment que ça va durer ? (Essayer de) nous faire changer de voiture comme de chemise, sous prétexte que le dernier modèle consomme 0,1 litre de moins et possède une prise USB ?

D'autant plus ridicule que paradoxalement, sous la pression de certains constructeurs, les garanties s'allongent.

Si ces véhicules sont si fiables, pourquoi en changer si souvent ?

(1) Nos futurs impôts